Le monétarisme: L'anti keynésianisme

LE MONÉTARISME : RÉPONSE LIBÉRABLE AU KEYNÉSIANISME

La pensée de Samuelson et la courbe de Phillips s’imposent dans les années 60. Tout le monde se dit Keynésien, même le candidat républicain Nixon. Mais le choc pétrolier de 1973 va remettre en question la réalité de cette courbe de Phillips en faisant cohabiter chômage élevé et inflation élevée. Un nouveau courant de pensée va alors voir le jour: le monétarisme.

Le Monétarisme

Les monétaristes pensent donc que la monnaie n’est qu’un instrument d’échange. Celle-ci ne joue aucun rôle dans la création de richesses. Une bonne politique monétaire consiste donc à mettre en circulation la quantité de monnaie correspondant à l’augmentation des transactions. 

Conséquences pour les banques centrales

Le monétarisme, et plus particulièrement Friedman, préconise l’abandon des politiques monétaires discrétionnaires pour mettre en place des règles fixes. L’augmentation de la quantité de monnaie doit suivre la croissance. Le rôle de la Banque Centrale est donc très largement remis en question. Pour les monétaristes, ses décisions devraient être « mathématiques » et totalement prévisibles. Ce fut longtemps la politique de la BCE qui réussit ainsi à contrôler l’inflation. C’est l’inverse de ce qui est fait actuellement. C’est aussi l’inverse de la fameuse phrase d’Alan Greenspan (ancien président de la FED): « Si vous m’avez compris c’est que je me suis mal exprimé ».

Conséquences actuelles

Comme l’avait prédit le monétarisme, l’injection massive de monnaie par les banques centrales n’a eu aucun effet sur la croissance. Le Japon, qui pratique le « quantitative easing » et la relance budgétaire depuis 2001 devient même une caricature.

Mais l’injection de monnaie n’a pas non plus créé d’inflation (pour le moment). Or ceci est en contradiction avec les thèses monétaristes. Cela implique deux possibilités. Soit les monétaristes se sont trompés comme les keynésiens avant eux. Soit nous ne voyons pas encore les conséquences du quantitative easing… et la catastrophe est devant nous.

 

(10 commentaires)

  1. Bonjour, je viens de regarder votre vidéo sur le Keynésianisme je l’ai trouvée très claire, mais un détail concernant les classiques n’a pas été développé (ce qui est tout a fait normal comme la vidéo traite du keynésianisme); vous dites que d’après les classiques l’épargne favorise l’investissement, (epargne=investissement), et j’ai du mal a comprendre cette idée.
    Merci de votre réponse,
    en vous remerciant,
    Ulysse.

    1. Merci de votre commentaire. Je ferai surement prochainement une autre vidéo sur les classiques et les néoclassiques.
      L’investissement nécessite du capital. Celui-ci peut se constituer de 3 façons.
      Soit l’entreprise garde une part de ses bénéfices.
      Soit l’entreprise emprunte aux banques. En principe, une banque transforme vos dépôts courts terme en prêts long terme. Hors vos dépôts sont en partie de l’épargne.
      Soit le capital vient d’une autre source extérieure à l’entreprise. Il peut s’agir de fonds d’investissements ou de personnes physiques. Dans ces deux cas, c’est de l’épargne placée en vue d’un investissement.

    1. En très gros, oui. C’est une école qui va se revendiquer dans la lignée de Ricardo. Elle va aussi travailler sur de nouvelles questions qui ne concernaient pas les classiques.

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