La Répartition des Richesses - DME

LA RÉPARTITION DES RICHESSES (PARTIE 1)

La répartition des richesses comprend deux parties. Les revenus primaires et les autres revenus. Dans la vidéo ci-dessous, Perry va recevoir et payer toutes les personnes qui ont contribué à la création de richesse de l’entreprise. C’est la répartition primaire des revenus.

Création des richesses

La répartition des richesses n’existe pas sans la création des richesses. Celle-ci est calculée dans chaque entreprise grâce à la Valeur Ajoutée (VA). La valeur ajoutée est un indicateur financier qui exprime la création de richesse brute d’une entreprise. Elle exprime également l’accroissement de valeur que l’entreprise  génère, du fait de ses activités courantes. C’est donc une traduction de l’activité de l’entreprise. La différence entre le chiffre d’affaires et les consommations intermédiaires.

Pour reprendre l’exemple du journal, la valeur ajoutée est égale au chiffre d’affaire ht moins les frais liés aux biens et services extérieurs de l’entreprise (papier, encre, expert comptable, avocat…).

Le rapport entre valeur ajoutée et chiffre d’affaire varie beaucoup d’un type d’entreprise à l’autre.

C’est cette valeur ajoutée qui est la richesse que l’on peut ensuite répartir.

La répartition des richesses: Les revenus primaires

La Répartition des RichessesLes revenus primaires comprennent les revenus directement liés à une participation des ménages au processus de production.

La majeure partie des revenus primaires des ménages est constituée de la rémunération des salariés. Cette rémunération comprend les salaires et les cotisations sociales.

La répartition primaire des revenus comprend aussi des revenus de la propriété résultant du prêt ou de la location d’actifs financiers ou de terrains (intérêts, dividendes, revenus fonciers…).

Alain Proviste, le bailleur qui loue les locaux au journal « Le Siècle » est un rentier au sens ou l’entendent Ricardo et Marx. Il rend cependant un service de logement marchand au journal. En contrepartie de se service, il reçoit un revenu primaire fixe du journal: le loyer.

 

La répartition des richesses: Les salaires

Le rapport entre salaire et valeur ajoutée change beaucoup d’un type d’entreprise à l’autre et suivant la taille des entreprises. Par exemple, il est entre 91% et 100% dans la restauration, 84% dans l’édition, 76% dans la coiffure.

En France, environ les deux tiers de la valeur ajoutée sert à la rémunération du travail, selon l’INSEE. C’est le second meilleur score de l’Union Européenne après la Slovénie.

Partout ailleurs dans l’UE, les salaires prennent une moins grande part de la valeur ajoutée même si elle est assez proche. Globalement, dans l’ensemble du monde développé, la rémunération des salariés représente les deux tiers de la valeur ajoutée.

En France, sur les 70 dernières années, le partage de la valeur ajoutée est assez stable. Une exception:  la période qui va de 1974 à 1983 où les trois quarts de la valeur ajoutée servait à la rémunération du travail. Cette augmentation des salaires avait alors été accordée en fonction du rythme de croissance de la productivité qui prévalait durant les Trente Glorieuses et pour tenir compte de la forte augmentation des prix de l’énergie à cette époque. Mais, dans la même période, le premier choc pétrolier a entraîné un ralentissement de la productivité. Les salaires ont donc augmentés alors que la Valeur Ajoutée baissait. Ceci a conduit à une part plus grande des salaires dans la valeur ajoutée.

Dans la seconde partie des années 80, le contre-choc pétrolier, la désindexation des salaires sur les prix et une hausse importante des taux d’intérêt réels et du coût du capital, ont favorisé la baisse de la part des rémunérations dans la valeur ajoutée.

Plus généralement, le prix de l’énergie et le coût du capital sont les deux principaux facteurs qui expliquent la baisse ou la hausse de la part des salaires dans le partage de la valeur ajouté.

Ce qui semble incroyable c’est que la première étude sur le partage de la valeur ajoutée donne déjà les deux tiers de la valeur ajoutée pour la rémunération du travail, selon l’INSEE. Et cette étude vient d’Angleterre sur une période qui va 1860 à 1900!

Sources:

INSEE :  https://www.insee.fr/fr/statistiques/1380904

INSEE : https://www.insee.fr/fr/statistiques/1380707

Sécurité Sociale: http://www.securite-sociale.fr/IMG/pdf/indicateur8_pqe_financement.pdf

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