La Répartition des Richesses

La RÉPARTITION DES RICHESSES (Partie 2)

Comme nous l’avons vu dans La Répartition des Richesses (Partie 1) les revenus primaires comprennent les revenus directement liés à une participation des ménages au processus de production. C’est avant tout les salaires qui représentent les deux tiers de la valeur ajoutée.

Une fois les salariés payés, vient le tour des actionnaires.

La répartition des richesses: Les dividendes

L’actionnaire touche un revenu primaire appelé dividende. Ce revenu est lié à l’argent, le capital, que l’actionnaire a mis à la disposition de l’entreprise pour lui permettre d’exister et d’investir. 

La répartition des richesses: le dividendeA la différence du banquier, l’actionnaire n’a pas prêté de l’argent à l’entreprise. Il ne reçoit donc pas d’intérêts liés à un prêt et payables quelque soient les résultats de l’entreprise. Il reçoit un dividende lié au fait que l’entreprise est bénéficiaire c’est à dire au fait qu’elle gagne de l’argent. Si l’entreprise perd de l’argent, les salariés, le bayeur et les banques seront payés; pas l’actionnaire. Le dividende est donc la rémunération d’un argent investi et d’un risque pris. 

Grâce à la Valeur Ajouté, l’entreprise paye les salariés, puis les impôts et les taxes qui ne sont pas liés au bénéfice, puis les charges financières, c’est à dire les intérêts liés aux prêts que les banques lui ont fait.

On arrive alors au bénéfice de l’entreprise. L’Etat en prend une partie avec l’impôt sur les sociétés (IS). On arrive alors au résultat net.

Ce résultat net va permettre à l’entreprise d’investir, de se constituer des réserves en cas de problème et de payer ses actionnaires.

Mais la politique des dividendes varie beaucoup d’une entreprise à l’autre. Dans de nombreuses PME Françaises, le propriétaire-dirigeant est actionnaire unique. La décision de versement des dividendes perd donc beaucoup de sa signification. Le propriétaire-dirigeant va en effet arbitrer entre salaire et dividende en fonction de sa fiscalité. De fait, seules 16 % des PME versent des dividendes, une proportion trois fois plus faible que pour les grandes entreprises. Pour les grandes entreprises qui en versent, ces dividendes représentent en moyenne 4,7 % de la valeur ajoutée. A mettre en relation avec les 65% versés pour les salaires.

La répartition des richesses: La redistribution

Après la distribution des revenus primaires, le niveau de vie moyen des 20 % de personnes les plus aisées est de 54 790 par an et par unité de consommation (UC). Il est 8,3 fois supérieur au niveau de vie moyen des 20 % de personnes les plus modestes (6 630 par an et par UC).

Qu’est-ce qu’une unité de consommation?

Une unité de consommations est un système de pondération. Il attribue un coefficient à chaque membre du ménage. Cela permet de comparer les niveaux de vie de ménages de tailles ou de compositions différentes. Plus simplement:

  • 1 UC pour le premier adulte du ménage ;
  • 0,5 UC pour les autres personnes de 14 ans ou plus ;
  • 0,3 UC pour les enfants de moins de 14 ans.

Qui paye la redistribution?

La redistribution est payée par tous ceux qui ont un revenu primaire. Ce sont les fameuses cotisation sociales prélevées sur le salaire, la CSG, les cotisations famille… 

Puis l’Etat va demander un peu plus à ceux qui gagnent plus. C’est notamment le cas de ceux qui payent l’impôt sur le revenu. L’impôt sur le revenu, par son système de tranches d’imposition à taux croissants, est le transfert le plus redistributif : en 2015, il participe à hauteur de 30 % à la réduction des écarts de niveau de vie.

Quel est le résultat de la redistribution?

Après le passage de l’Etat, le niveau de vie moyen des 20 % de personnes les plus aisées est 4 fois supérieur au niveau de vie moyen des 20 % de personnes les plus modestes. Le niveau de vie moyen des 20% de personnes les plus modestes a augmenté de 69 % et celui des 20 % les plus riches a diminué de 19 %.

Entre 1988 et 2014, des écarts de niveau de vie sont restés stables. Cette stabilité semble due au changement des caractéristiques de l’offre de travail. Comme tout le monde va à l’école et y va de plus en plus longtemps, le niveau de diplôme des salariés s’est élevé. L’offre de travail qualifié a donc fortement augmenté au cours de la période. En face, La demande de travail a elle aussi évolué, en particulier sous l’effet du progrès technique et de l’automatisation.

 


Sources:

INSEE : https://www.insee.fr/fr/statistiques/fichier/2492211/FPORSOC16l4_F4.4_redistrib-monetaire.pdf

INSEE:  https://www.insee.fr/fr/statistiques/1380904

INSEE : https://www.insee.fr/fr/statistiques/1380707

Sécurité Sociale: http://www.securite-sociale.fr/IMG/pdf/indicateur8_pqe_financement.pdf

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