Ah, la politique et ses rebondissements ! On pourrait croire que le dépôt d’une motion de censure est une simple formalité sans conséquence, mais il suffit de se pencher sur l’histoire de la Ve République pour se rendre compte que tout peut arriver. Après tout, si Georges Pompidou a pu être renommé Premier ministre après avoir démissionné, pourquoi pas Élisabeth Borne ?
Mais ne nous emballons pas trop vite. Comme le rappelle cet article, la Constitution ne donne pas de précisions sur le délai dans lequel la cheffe du gouvernement doit remettre sa démission au chef de l’État en cas de vote de motion de censure. Et rien ne dit non plus qu’Emmanuel Macron serait obligé d’accepter cette démission. Tout dépendra du contexte politique et des rapports de force entre les différentes parties.
Il y a cependant une chose que l’on peut affirmer avec certitude : si Élisabeth Borne est maintenue à son poste après une motion de censure, ce ne sera pas grâce à la clarté de la Constitution française, mais plutôt grâce à la capacité de manipulation et de persuasion d’Emmanuel Macron. Si le président choisit de garder sa cheffe de gouvernement, il devra trouver une justification politique solide pour convaincre l’opinion publique et éviter de perdre encore plus de popularité.
En tout cas, une chose est sûre : si la motion de censure passe, ce sera un revers pour Emmanuel Macron et son gouvernement. Et si elle échoue, ce ne sera qu’une victoire temporaire, car les oppositions continueront à exercer leur pression sur le pouvoir exécutif. Mais n’est-ce pas le lot de tout gouvernement en démocratie ? Avec des « si », on refait le gouvernement, certes, mais avec des actes politiques concrets, on le fait vraiment. Allez, haut les cœurs, la politique française nous réserve encore bien des surprises !
