« CAPITAL ET IDÉOLOGIE » DE THOMAS PIKETTY

Aujourd’hui nous allons faire une incursion dans le livre  » Capital et Idéologie  » de Thomas Piketty. Vous pouvez trouver ce livre chez Amazon en cliquant ici.  » Capital et Idéologie  » a connu un succès immédiat dès sa parution en septembre 2019. 3 jours après la mise en vente, le livre avait déjà été vendu à 13 000 exemplaires. Un engouement qui se justifie par le succès 6 ans plus tôt du premier ouvrage de Thomas Piketty. Le livre intitulé Le Capital au XXIème siècle a été vendu à 2.5 millions d’exemplaires. Le nouvel ouvrage suit apparemment la même lancée.

Pour en savoir plus sur le contenu de cet ouvrage restez scotchés à la suite de notre article.

« CAPITAL ET IDÉOLOGIE » : Résumé en vidéo

L’histoire des inégalités dans le monde

Dans ce nouvel ouvrage, Thomas Piketty fais un récapitulatif de l’histoire des inégalités dans le monde.

La première partie se charge en cinq points de présenter les régimes inégalitaires de l’histoire. L’auteur fait un focus sur les sociétés qui ont favorisées les inégalités au fil des années. Des sociétés ternaires, esclavagistes, aux sociétés soviétiques et coloniales, de nombreux systèmes ont exacerbées les différentes formes d’inégalités qui existent aujourd’hui.

Inégalités et idéologies

Pour lui, toutes ces inégalités ont été justifiées par un seul terme : Idéologie. En effet, la plupart des sociétés inégalitaires étaient convaincus de garantir la justice à tous. Cette justice s’appuyait sur une vision cohérente de leur idéal d’organisation politique et sociale. Ce qui implique de mettre en place des dispositifs liés aux frontières, à la propriété, à l’éducation et à la répartition de l’impôt.

Ce qui revient le plus souvent dans le livre, c’est la manière dont les personnes nanties ont trouvé des moyens de justifier leurs avoirs au détriment de ceux qui n’avaient rien. Surtout lorsqu’on sait que c’est la plupart du temps les plus riches qui ont le droit de décision dans la société.

L’esclavage

Un exemple évoqué dans « CAPITAL ET IDÉOLOGIE » et qui illustre bien l’inégalité c’est celui de l’abolition de l’esclavage. En effet, l’auteur nous rappelle, qu’à cette époque, les élites françaises et américaines qui ont décidé de mettre fin au commerce triangulaire sont plus focalisées sur les calculs économiques. Ils ont investi beaucoup de temps à déterminer combien les propriétaires des exploitations d’esclaves devaient recevoir puisqu’ils perdaient leur main d’œuvre gratuite. Tandis que personne ne s’est réellement soucié de comment les vraies personnes spoliées, à savoir les esclaves, ont été abandonnées à leur sort sans aucune ressource.

La révolution française

Un autre exemple d’inégalité selon Thomas Piketty c’est la révolution française. Bien que l’histoire en ait retenu un système plus égalitaire pour les français, Piketty lui, n’est pas d’accord. Grâce à un graphique bien détaillé, il a prouvé pourquoi, selon lui, la Révolution française a été un échec. Pour lui, la révolution n’a pas mis fin aux « dérives inégalitaires propriétaristes » de la France du 18ème siècle. Pour lui, le fait de récupérer les biens des plus riches pour les redistribuer aux plus offrants n’a pas permis d’équilibrer la situation. Seul 20% supplémentaire de la population auraient profité des richesses redistribuées. En face, 50% des personnes les plus touchées par la misère auraient gardé leur condition. Ce qui amène Piketty à dire que la révolution n’a rien apporté à la France économiquement parlant.

Infographie "CAPITAL ET IDÉOLOGIE" DE THOMAS PIKETTY

Son graphique fait un récapitulatif des parts de propriété privée attribuées à chaque groupe d’individus entre 1780 et 2000. On y constate que 1% des plus riches de France détenaient entre 45 et 55% des parts de propriété privée de l’an 1800 à l’an 1900. Tandis que de 1780 à 2000 Les 1% des plus pauvres de France n’ont jamais détenu plus de 10% des parts de la propriété privée. Ce graphique permet de comprendre le point de vue de l’auteur. L’organisation politique et sociale a peut-être changé après la révolution, mais les riches sont restés les mêmes qu’avant.

La transformation du vingtième siècle

Thomas Piketty montre dans la troisième partie de son ouvrage, que le système des inégalités dans le monde a subi une transformation au vingtième siècle.

L’alphabétisation

Les progrès techniques et scientifiques ont amélioré la vie des hommes sur plusieurs points. Grâce à l’un de ses nombreux graphiques, Piketty démontre comment le taux d’alphabétisation a évolué entre le 18ème et le 21ème siècle. D’après les données recueillies, entre 1900 et 1920 le pourcentage d’alphabétisation a connu un pic. Une évolution de près de 10% en 20 ans. Un taux qui n’a cessé d’évoluer au fil des décennies jusqu’à 85% en 2020. Cet exemple pourrait signifier que dès le vingtième siècle les inégalités liées à l’éducation ont amplement diminué.

Beaucoup d’institutions sont nées au cours de ce siècle afin de faciliter l’accès à l’éducation aux personnes de toutes origines, classes, religions et genre. Les riches ne sont plus les seules à avoir accès à l’éducation. Même si l’auteur relève plus loin que l’accès à l’éducation reste tout de même inégalitaire, en prenant l’exemple des Etats-Unis ou l’accès à une éducation supérieure de qualité est très onéreuse. Seules les plus nantis peuvent se le permettre. Tandis que les Pauvres, pour intégrer les universités prestigieuses, doivent faire preuve d’une intelligence sans pareil. Car, ses institutions offrent des bourses pour les étudiants intelligents. Les étudiants moyens sont alors obligés de se contenter d’une éducation moyenne. Une situation qui amoindri grandement leurs chances de réussite sociale. Cette illustration sur l’éducation est également valable dans le domaine de la santé.

La santé

Pour l’auteur au vingtième siècle les innovations et systèmes de santé ont permis d’augmenter l’espérance de vie. Elle est passée de 32 ans en 1820 à 73 ans en 2020. Toutefois, les lois et réglementations en vigueur sur la santé dans l’union européenne ne sont pas les mêmes en vigueur dans l’Union Africaine par exemple. De même, les soins administrés aux personnes riches dans les hôpitaux privés ne correspondent pas à ceux dont bénéficient les plus pauvres dans les hôpitaux publics. Toutes ces inégalités montrent d’après l’auteur que le progrès de l’humanité n’a pas su dépasser la primauté de la propriété privée.

Proposition de voies de sortie du système inégalitaire

Le livre Capital et idéologie ne fait pas que constater des problèmes et mettre le lecteur en face des dérives inégalitaires de la société. L’auteur a trouvé des voies de sortie qui selon lui conviendraient à changer le fonctionnement actuel de la société.

Pour lui, il ne s’agit pas d’une panacée, mais de sa façon d’appréhender les choses. Il pense que dans l’état actuel des choses nous nous dirigeons vers une autre grande lutte sociale. Aussi préconise-t-il de dépasser le capitalisme et la propriété privée. Ce qui passe par la mise en place d’une société juste grâce au socialisme-participatif et au social-fédéralisme.

Le socialisme participatif consisterait en la mise en place d’un principe de « propriété temporaire » du capital. Il s’agirait d’appliquer un impôt sur les revenus et le patrimoine qui serait ensuite redistribué équitablement dans des projets de société. Le socialisme participatif passe avant tout par une nécessité de transparence. Piketty pense que les gouvernements à l’ère de la sur-information devraient être plus regardants sur les fortunes. Ils devraient également être en mesure de disposer de toutes les données fiscales des personnes détenant un fort capital. Il serait inconséquent d’implémenter une politique de taxation de la propriété privée, en s’appuyant uniquement sur les données recueillies et publiées par Forbes.

Le Social-fédéralisme est selon Piketty un moyen d’ériger la lutte contre les inégalités à un combat international. Un combat qui passerait par une réforme fiscale unifiée entre plusieurs pays.

Si vous deviez retenir 3 choses de « CAPITAL ET IDÉOLOGIE »…

Si vous deviez retenir 3 choses de cette vidéo, ce serait que:

  1. Capital et Idéologie de Thomas Piketty s’érige en miroir de la société et de ses inégalités au travers des années et des époques.
  2. L’ouvrage reconnait tout de même l’évolution des sociétés à partir du vingtième siècle.
  3. Il déplore cependant que les inégalités perdurent à cause du capitalisme et de la propriété privée, d’où la nécessité d’effectuer certaines réformes.

Livres et sources

Vous pouvez trouver  » Capital et Idéologie  » chez Amazon en cliquant ici.

Vous pouvez trouver  » Le Capital au XXIème siècle  » de Thomas Piketty chez Amazon en cliquant ici.

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