Le président Javier Milei, avec son agenda économique centré sur le libéralisme, a rapidement mis ses promesses en action depuis son élection en novembre dernier. L’une de ses priorités était de mettre fin au déficit budgétaire chronique qui affligeait l’Argentine depuis des années. Cet objectif a été atteint dès le mois de janvier, marquant ainsi un tournant significatif pour l’économie du pays.
Pour la première fois en douze ans, le solde des finances du secteur public est redevenu positif, s’élevant à 589 millions de dollars. Cette réalisation remarquable a été saluée par le ministère de l’Économie, soulignant qu’il s’agissait du premier excédent financier mensuel depuis août 2012. Cette réussite précoce dans la présidence de Milei témoigne de son engagement ferme en faveur de politiques économiques libérales et de sa détermination à réformer le pays.
La stratégie de Milei pour réduire le déficit budgétaire implique principalement une réduction drastique des dépenses publiques, un élément central de l’orthodoxie économique libérale. Malgré les obstacles rencontrés au Congrès pour obtenir un soutien complet à ses initiatives, le président a réussi à mettre en œuvre des économies substantielles en supprimant ou en réduisant certaines dépenses relevant du pouvoir exécutif. Des mesures telles que la suppression des subventions accordées aux entreprises des secteurs du transport et de l’énergie, ainsi que la réduction des transferts financiers vers les régions, ont été mises en place.
Cependant, ces réductions de dépenses ne sont pas sans conséquences. Comme le souligne le Financial Times, elles entraîneront probablement une augmentation des prix pour les consommateurs dans les mois à venir. Les tarifs des transports en commun, notamment les tickets de bus et de métro, devraient subir une hausse afin de compenser la suppression des subventions gouvernementales. Cette situation souligne les défis auxquels Milei est confronté dans la mise en œuvre de ses politiques économiques, alors qu’il cherche un équilibre entre la nécessité de réduire les dépenses publiques et les conséquences potentielles sur le coût de la vie pour les citoyens argentins.
Malgré ces ajustements, l’inflation reste un défi majeur pour l’Argentine, avec un taux de 20,6% en janvier. Cependant, cette statistique représente une légère baisse par rapport au mois précédent, ce que Milei a souligné comme une tendance positive. Dans son approche, Milei met en avant la nécessité de considérer la trajectoire économique dans son ensemble, plutôt que de se focaliser uniquement sur des chiffres isolés.
En conclusion, les premiers mois de la présidence de Javier Milei en Argentine ont été marqués par des actions résolues pour mettre en œuvre un programme économique libéral. Malgré les défis rencontrés, notamment en ce qui concerne la réduction du déficit budgétaire et la maîtrise de l’inflation, Milei reste déterminé à poursuivre ses réformes dans le but de stimuler la croissance économique et de renforcer la stabilité financière du pays.
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