Dans un contexte économique tendu marqué par l’annonce d’un déficit public plus élevé que prévu pour l’année 2023 en France, le Premier ministre Gabriel Attal s’est adressé à la nation pour dévoiler les mesures envisagées par le gouvernement afin de rétablir les finances publiques et de dynamiser le marché du travail. Cette prise de parole était particulièrement attendue alors que le pays s’engage sur la voie de la rigueur budgétaire pour parvenir à l’équilibre financier d’ici 2027.
Le constat initial est clair : le déficit public est estimé à 5,5% du PIB, dépassant largement les prévisions initiales. Pour faire face à cette situation, le gouvernement envisage des économies conséquentes, avec déjà dix milliards d’euros de coupes budgétaires actées pour l’année en cours et au moins 20 milliards d’euros supplémentaires à trouver pour 2025. Ces mesures s’inscrivent dans une volonté affirmée de maîtrise des dépenses publiques, sans pour autant recourir à des hausses d’impôts, notamment pour les classes moyennes et les entreprises.
Le Premier ministre insiste sur l’importance de stimuler l’emploi comme source de recettes supplémentaires pour l’État. Dans cette optique, des réformes de l’assurance chômage sont envisagées, avec notamment une réduction de la durée d’indemnisation et une révision des critères d’éligibilité. Ces mesures visent à inciter davantage les chômeurs à retrouver un emploi, dans une perspective de retour au plein-emploi d’ici 2027.
Parallèlement, le gouvernement souhaite introduire davantage de flexibilité dans le marché du travail en s’affranchissant du cadre strict des 35 heures hebdomadaires. Bien que le Premier ministre ne se prononce pas en faveur d’une réduction de la durée légale du travail, il encourage des expérimentations dans les entreprises, notamment en permettant une organisation du temps de travail sur quatre jours. Cette approche vise à offrir plus de liberté aux travailleurs tout en favorisant une meilleure conciliation entre vie professionnelle et vie personnelle.
Dans le cadre de ses efforts pour soutenir le pouvoir d’achat des travailleurs, le gouvernement envisage également des allègements de cotisations pour inciter à l’augmentation des bas salaires. Cette mesure s’inscrit dans une vision globale visant à réformer en profondeur le système fiscal et social pour favoriser la croissance économique et l’emploi.
En parallèle de ces annonces économiques, le Premier ministre a souligné la nécessité de s’attaquer à la question de la sécurité au travail, face à une augmentation des décès liés à l’activité professionnelle. Une grande initiative impliquant l’ensemble des acteurs concernés sera ainsi lancée pour améliorer les conditions de travail et réduire les risques pour les travailleurs français.
