Comment Ces Profiteurs de Crise Vous Font Les Poches

L’inflation a atteint des niveaux effrayants et le monde se demande comment nous en sommes arrivés là. En réalité, c’est assez simple : la guerre en Ukraine, la reprise anarchique de l’économie post-COVID et la spéculation sur les matières premières sont les principales causes.

La guerre en Ukraine

Nous sommes en train de vivre des temps incroyables, où une tonne de blé coûte plus de 400 euros. Une des raisons de ce prix, c’est la guerre en Ukraine: L’Ukraine et la Russie représentant à elles deux un tiers du blé commercialisé dans le monde. Pour Vladimir Poutine, c’est une arme. Et qui ne lui coûte pas grand chose en dehors du stockage. Il a donc décidé de garder son blé et de faire grimper les prix en utilisant cette arme commerciale. En conséquence, les fournisseurs de produits alimentaires ont demandé une augmentation de leurs tarifs. Les distributeurs ne sont pas très emballés par cette idée et une guerre des prix a éclaté.

Inflation opportuniste

Mais une enquête révèle que 80% des distributeurs soupçonnent certains de leurs fournisseurs de pratiquer une inflation opportuniste. Cependant, selon une étude du Sénat et de l’inspection générale des finances, les fournisseurs et les distributeurs ont comprimé leurs marges pour éviter une inflation plus forte.

Les spéculateurs

Alors, qui est vraiment à blâmer pour cette situation ?

Les banques américaines qui spéculent sur le prix des matières premières cotées en Bourse, tels que le blé, sont les principaux coupables. Elles sont des acteurs purement financiers mais représentent une large part des achats sur ces marchés. Leur objectif est de faire une plus-value en intervenant juste avant la hausse des prix et de dérégler le marché en « profitant d’une crise alimentaire. »

Le trading à haute fréquence

Et si ce n’était pas assez effrayant, ces banques utilisent également un trading à haute fréquence, où des ordres d’achat ou de vente sont passés via des centres de données informatiques situés à côté du marché pour prendre la concurrence de vitesse. Plusieurs banques américaines ont été identifiées comme des profiteuses de la crise par des observateurs de l’ONU, ce qui rappelle la crise des subprimes de 2007-2008.

En fin de compte, le Parlement européen a été plutôt frileux pour régler le problème, laissant les quatre grands groupes appelés les « ABCD » tirer les marrons du feu en revendant très cher lors de la montée des prix.

Spéculer, c’est prendre des risques avec l’argent des autres.

Sources

https://www.midilibre.fr/2023/02/03/inflation-40-de-la-hausse-des-prix-attribues-a-la-speculation-sur-les-matieres-premieres-10972105.php

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/secrets-d-info/secrets-d-info-du-samedi-04-fevrier-2023-5716024

Un commentaire

  1. Très révélateur de notre société, où les choses échappent, dérivent, mais pas au détriment de tout le monde. Une telle spéculation n’est plus de la régulation, loin de là et devrait être interdite.

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