Certains des plus grands investisseurs mondiaux se détournent de la dette française, craignant qu’elle ne soit pas assez rémunératrice compte tenu de la détérioration des finances publiques. Cette tendance inquiète les observateurs du marché, alors que la dette française reste l’une des plus importantes de la zone euro, totalisant 2 460 milliards d’euros. Pourtant, les rendements des bons du Trésor français n’ont pas réussi à convaincre les investisseurs, se détachant légèrement de ceux des pays voisins tels que l’Allemagne et les Pays-Bas.
Selon David Zahn de Franklin Templeton, qui gère 1.400 milliards de dollars d’actifs, la prime de risque actuelle sur la dette française n’est pas suffisante pour compenser adéquatement les risques encourus. Il estime qu’une augmentation d’environ 30 points de base serait nécessaire pour aligner cette prime sur des niveaux observés dans d’autres pays de la zone euro, comme l’Espagne.
Les marchés sont également attentifs aux analyses des agences de notation, qui pourraient influencer davantage les décisions des investisseurs. Moody’s et S&P Global ont déjà émis des avertissements concernant la situation budgétaire de la France, avec des perspectives négatives pour la dette française, ce qui accroît le risque d’une dégradation de sa note de crédit.
Malgré les défis, certains investisseurs restent neutres sur la France, soulignant sa taille économique et son statut politique qui pourraient tempérer les conséquences des problèmes budgétaires. Pourtant, les critiques persistent, soulignant que la France bénéficie souvent d’un traitement de faveur de la part des agences de notation en raison de son importance au sein de la zone euro.
La maturité de dette française est supérieure à celle d’autres grandes économies européennes, ce qui peut atténuer l’impact des taux d’intérêt plus élevés sur le coût total de la dette.
Cependant, la nécessité de réformes structurelles en France est de plus en plus pressante. Sans ces réformes, certains prédisent une augmentation significative de la dette publique dans les décennies à venir. Morgan Stanley, par exemple, prévoit que la dette française pourrait atteindre 132 % du PIB d’ici 2040, contre 111 % actuellement. Cela placerait la France dans une position difficile par rapport à ses pairs européens, tels que l’Italie et l’Espagne, dont les ratios dette/PIB demeureraient stables.
Les partis politiques fragmentés en France compliquent également la mise en œuvre de réformes budgétaires et structurelles. Cela a conduit certains investisseurs comme Chris Jeffery, responsable de la stratégie macro chez Legal and General AM, le premier investisseur britannique, à se tourner vers des alternatives telles que l’Espagne, perçue comme offrant un potentiel de croissance plus élevé et une voie plus claire vers des réformes nécessaires.
En fin de compte, la dette française continue de susciter des inquiétudes parmi les investisseurs, reflétant les défis persistants auxquels le pays est confronté en matière de gestion de ses finances publiques et de mise en œuvre de réformes structurelles nécessaires pour assurer sa stabilité économique à long terme.
Concernant les véhicules électriques,
Les VE Mis en destruction car pas de mécaniciens pour les réparations banales
Voir véhicules électriques en Australie
Jacky