Guerre Imminente: Maintenant L’Allemagne Sonne L’Alerte !

Lors de l’inauguration d’une usine d’armement ce lundi, Olaf Scholz a appelé les pays membres de l’UE à se tourner vers une production de masse de matériel militaire. Ce, en privilégiant les commandes groupées et de long terme. Une nécessité pour faire face à la menace russe.

Vers un réarmement massif de l’Europe face à la menace russe ? C’est en tous cas l’avis du chancelier Olaf Scholz, qui a appelé ce lundi les Européens à se tourner vers une production de masse de matériel militaire, en privilégiant commandes groupées et de long terme.

Le dirigeant allemand s’exprimait à l’occasion de l’inauguration d’une nouvelle usine du fabricant d’armes Rheinmetall sur le plus important complexe industriel de défense du pays, à Untelüss, dans le nord de l’Allemagne.

« Nous devons abandonner l’industrie manufacturière pour nous tourner vers la production d’armements à grande échelle », a-t-il déclaré, sur place. Il s’agit d’une « nécessité urgente. Car aussi dure que soit cette réalité, nous ne vivons pas en temps de paix », a par ailleurs souligné le chancelier.

Pour le chancelier, la guerre de la Russie en Ukraine et les « ambitions impériales » formulées par Vladimir Poutine représentent « une menace majeure ». Dans cette situation, « celui qui veut la paix doit réussir à dissuader les éventuels agresseurs », estime-t-il.

Lors de ce discours, Olaf Scholz a aussi pointé l’insuffisance des milliards d’euros d’armes livrées à l’Ukraine par les pays de l’UE, encore loin d’avoir atteint une capacité suffisante pour soutenir durablement le pays et reconstituer leurs propres stocks. Pour remédier à cela, il faut, selon le dirigeant, une coopération industrielle « plus étroite » entre les Vingt-Sept.

« Une défense forte nécessite une base industrielle solide. Celle-ci verra le jour si nous, Européens, regroupons nos commandes, si nous mettons en commun nos moyens et donnons ainsi à l’industrie des perspectives pour les 10, 20 ou 30 prochaines années », a-t-il déclaré.

A cet égard, l’Allemagne a longtemps été un mauvais exemple, a reconnu Olaf Scholz, car la politique d’armement « a été menée comme s’il s’agissait d’acheter une voiture », sans la planification de long terme dont ont besoin les industries de défense pour investir dans des capacités supplémentaires.

L’Etat-major allemand sur la même ligne que Scholz La position d’Olaf Scholz est pleinement partagée par son chef d’état-major, Carsten Breuer. Dans un entretien accordé samedi dernier au quotidien allemand Die Welt, le haut gradé juge nécessaire que l’armée allemande, en cours de remise à niveau depuis le lancement de la guerre russe en Ukraine, soit « apte à la guerre ».

« Sur la base des différentes analyses et quand je vois la menace potentielle que représente la Russie, cela signifie pour nous cinq à huit années de préparation », a déclaré le général allemand. « Cela ne veut pas dire qu’il y aura alors une guerre. Mais elle est possible. Parce que je suis militaire, je dis : dans cinq ans, nous devons être aptes à la guerre », a-t-il précisé.

Boris Pistorius, le ministre allemand de la Défense, est aussi allé dans ce sens récemment : il a présenté de nouvelles directives de l’armée allemande, dans lesquelles le gouvernement insiste pour que la Bundeswehr soit également capable de s’engager sur la scène internationale, comme elle l’a fait dans les Balkans de l’Ouest et dans la région du Sahel.

Pour rappel, cette année, les dépenses militaires allemandes vont représenter 2,1% du PIB du pays, soit 72 milliards d’euros. Un record. L’Allemagne va aussi se doter d’un fonds de 100 milliards d’euros destiné à moderniser son armée. Berlin songe par ailleurs à introduire le service militaire obligatoire.

L’importance d’une coopération européenne renforcée en matière de défense

L’appel du chancelier allemand Olaf Scholz à une production de masse d’armements en Europe ne pourrait être plus opportun dans le contexte géopolitique actuel, marqué par les tensions croissantes avec la Russie. Cette initiative souligne l’impératif pour les pays membres de l’Union européenne de développer une capacité de défense autonome et robuste.

Les propos de Scholz mettent en lumière la nécessité pour l’Europe de se doter d’une base industrielle de défense solide, capable de répondre aux défis sécuritaires contemporains. En appelant à des commandes groupées et à une planification à long terme, le chancelier allemand reconnaît que la sécurité européenne ne peut reposer uniquement sur des achats ponctuels d’armements, mais nécessite une vision stratégique à long terme.

La crise en Ukraine et l’agressivité affichée par la Russie ont clairement démontré les limites de la réponse européenne en matière de défense. Malgré les efforts pour soutenir l’Ukraine, les livraisons d’armes restent insuffisantes pour garantir une protection durable et reconstruire les stocks européens. Il est donc impératif que les pays de l’UE travaillent ensemble pour renforcer leur capacité de production et de coopération en matière de défense.

La position du chancelier Scholz est également partagée par les plus hauts responsables militaires allemands, qui soulignent l’urgence de préparer l’armée à faire face à d’éventuelles menaces. Carsten Breuer, chef d’état-major, met en avant la nécessité pour l’armée allemande d’être prête à affronter les défis sécuritaires dans un avenir proche, soulignant ainsi l’importance d’une planification stratégique à long terme.

La modernisation de l’armée allemande et l’augmentation des dépenses militaires du pays témoignent de l’engagement de l’Allemagne envers sa sécurité nationale et européenne. Toutefois, il est essentiel que cet effort soit complété par une coopération renforcée au niveau européen, afin de garantir une défense collective efficace et cohérente.

En conclusion, l’appel du chancelier Scholz à une production de masse d’armements en Europe marque un tournant crucial dans la politique de défense européenne. Il met en lumière la nécessité d’une coopération renforcée entre les États membres de l’UE pour garantir la sécurité et la stabilité du continent face aux défis sécuritaires actuels et futurs.

Vous pouvez reproduire en tout ou partie de cet article à condition que cet avertissement soit inclus:   « Cet article vient du site www.drawmyeconomy.com, où François-Xavier partage régulièrement ses analyses sur l’actualité économique.»

Source:

https://www.bfmtv.com/international/amerique-nord/etats-unis/affligeants-irresponsables-les-propos-de-donald-trump-sur-l-otan-causent-une-vague-d-indignation_AD-202402120866.html

https://www.lepoint.fr/monde/menaces-de-trump-envers-l-otan-quels-pays-respectent-la-regle-des-2–12-02-2024-2552228_24.php

https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/etats-unis-les-allies-de-donald-trump-opposent-un-nouveau-veto-a-l-aide-a-l-ukraine_6362890.html

https://www.courrierinternational.com/article/verbatim-un-general-britannique-reclame-une-armee-citoyenne-et-embarrasse-le-gouvernement

https://www.epochtimes.fr/leurope-doit-se-preparer-a-une-guerre-avec-la-russie-qui-pourrait-durer-des-decennies-explique-le-chef-de-lotan-2540740.html

https://www.lalibre.be/international/europe/guerre-ukraine-russie/2024/01/29/guerre-en-ukraine-lotan-a-trois-ans-pour-se-preparer-a-proteger-lensemble-du-territoire-europeen-R2CYOOR7ERDTRE6YPN562DLPE4/

https://www.midilibre.fr/2023/12/19/leurope-doit-se-preparer-de-toute-urgence-la-menace-dune-guerre-generalisee-avec-la-russie-est-reelle-pour-cet-amiral-belge-11652394.php

Merci à Marie pour cet article:

https://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/armement-le-cri-d-alarme-du-chancelier-allemand-scholz-pour-une-production-a-grande-echelle-en-europe-990362.html

(2 commentaires)

  1. La guerre n’est pas imminente : l’UE, dans son tropisme atlantiste, fait déjà la guerre à la Russie. Guerre médiatique, économique, financière, culturelle, juridique…ne manque que les armées sur le terrain ukrainien…ce qui signifierait la guerre nucléaire à coup sûr. Les discours alarmistes destinés à habituer les populations à l’idée d’entrer en guerre totale contre la Russie sont là pour masquer le bellicisme occidental. Pas plus que l’URSS, la Russie n’a les moyens démographiques, économiques ni militaires pour envisager d’agresser l’Occident. Les soi-disant velléités agressives russes ne sont pas compatibles avec ce que nous expliquent nos médias, à savoir que la Russie piétine lamentablement depuis deux ans en Ukraine. L’étude de l’Histoire nous montre que les hommes n’apprennent rien de l’Histoire.

  2. La menace n’est pas la Russie qui défend les civils ukrainiens, mais l’Allemagne comme en 1914 et en 1940 en particulier, qui ressort ses théories sur l’Europe qui doit durer mille ans et son antisémitisme et anti russisme légendaire.
    L’Histoire repasse encore lourdement les mêmes plats indigestes. Honte aux Kollaborateurs qui recevraient un Ukrainien corrompu et meurtrier.
    Sortons de l’Europe!

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