Hertz Abandonne La Voiture Électrique Et Investit Dans Le Thermique

Hertz Global Holdings Inc. a récemment annoncé sa décision de réduire sa flotte de véhicules électriques, vendant environ 20 000 unités, soit environ un tiers de sa flotte totale. Cette démarche, motivée par la faible demande et les coûts élevés liés aux dommages, reflète la réalité changeante du marché des véhicules électriques et les défis auxquels font face les entreprises du secteur de la location de voitures.

La société a estimé que cette restructuration entraînera des charges d’environ 245 millions de dollars au quatrième trimestre, entraînant une chute de près de 5 % de la valeur de ses actions en début de séance. La décision de Hertz vise à rééquilibrer l’offre et la demande de véhicules électriques, en éliminant les locations à faible marge et en réduisant les dépenses liées aux dommages aux véhicules électriques.

Les coûts élevés associés aux dommages et aux collisions avec les véhicules électriques ont été cités comme une raison clé de cette décision. La société a rapporté que ces coûts sont restés élevés au quatrième trimestre, ajoutant à la pression exercée sur ses finances. Cette annonce s’inscrit dans un contexte où plusieurs fabricants automobiles ont également révisé à la baisse leurs projections en raison d’une demande plus faible que prévu pour les véhicules électriques.

Ford Motor Co., par exemple, a récemment annoncé des bénéfices trimestriels inférieurs aux attentes, avec une perte ajustée de 1,3 milliard de dollars pour son unité de véhicules électriques, dépassant les prévisions de Wall Street. Ford a attribué cette sous-performance à une demande insuffisante de la part des consommateurs, qui ne sont pas disposés à payer les prix élevés des véhicules électriques.

Malgré la vente de 20 000 véhicules électriques, Hertz a affirmé qu’elle continuera à proposer des véhicules électriques, mettant en place des mesures visant à accroître leur rentabilité. Cela inclut le développement d’infrastructures telles que des stations de recharge et le renforcement des relations avec les fabricants de véhicules électriques pour obtenir un accès plus abordable aux pièces et à la main-d’œuvre.

Le dossier de l’entreprise indique clairement qu’elle continuera à gérer activement la taille totale de sa flotte de véhicules électriques, ajustant la répartition des véhicules électriques entre les segments de clientèle, y compris les loisirs, les entreprises, le gouvernement et le covoiturage.

Hertz prévoit de réinvestir dans des véhicules à moteur à combustion interne, espérant ainsi améliorer l’EBITDA ajusté tout au long de 2024 et en 2025, année où tous les éléments du plan auront été vendus. L’entreprise s’attend à ce que cette transition se traduise par un chiffre d’affaires quotidien plus élevé et une réduction des amortissements et des dépenses d’exploitation liées à sa flotte restante.

Selon le dossier, Hertz estime que cette action générera des flux de trésorerie disponibles supplémentaires de 250 à 300 millions de dollars au total sur les années 2024 et 2025. Cela contribuera à compenser les pertes attendues, avec l’EBITDA ajusté estimé à une perte de 120 à 130 millions de dollars.

Malgré cette annonce, Hertz a confirmé ses prévisions de revenus pour le quatrième trimestre, estimant qu’ils se situeront entre 2,1 et 2,2 milliards de dollars. Cependant, la société a averti que son EBITDA ajusté sera affecté négativement par le plan de vente de véhicules électriques, anticipant une perte importante dans cette mesure financière.

Le marché a réagi à cette nouvelle, avec une légère hausse des actions de Hertz avant la commercialisation. Cependant, au cours des 12 derniers mois, le titre a chuté de 44 %, contrastant avec la performance positive du S&P 500, qui a augmenté de 20,5 %. Cette volatilité reflète les défis auxquels sont confrontées les entreprises du secteur de la location de voitures face à l’évolution rapide du paysage des véhicules électriques et des préférences des consommateurs.

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