La récente étude menée par iSeeCars.com sur le marché automobile américain offre un éclairage saisissant sur la dépréciation rapide des véhicules électriques d’occasion. Dans un paysage où l’électrification de l’automobile gagne en popularité, cette tendance surprenante pourrait bien susciter quelques réflexions, voire des inquiétudes, quant à l’investissement dans ce type de véhicule.
L’analyse minutieuse de plus de 1,6 million de véhicules, neufs et d’occasion, révèle un constat alarmant : certains modèles électriques voient leur valeur chuter de manière spectaculaire en un laps de temps remarquablement court. Si l’on considère qu’un véhicule récent et peu kilométré perd en moyenne 12,8 % de sa valeur, la dépréciation observée chez certains véhicules électriques dépasse largement cette norme.
Prenons par exemple la Mercedes EQS, un modèle haut de gamme lancé en 2021. Selon les données de l’étude, cette berline électrique perd en moyenne 48,7 % de sa valeur en seulement un an, passant de 136 374 $ à 71 231 $. Une dévaluation aussi rapide que significative, qui soulève des interrogations quant aux facteurs sous-jacents à cette tendance.
Il est intéressant de noter que parmi les 10 véhicules les plus touchés par la dépréciation, cinq sont des voitures électriques. La Nissan Leaf, le Kia EV6, la Hyundai Ioniq 5 et le Volkswagen ID.4 figurent parmi ceux qui ont enregistré les baisses les plus marquées en pourcentage. Cette constatation met en lumière un phénomène particulièrement prononcé au sein du marché des véhicules électriques, où la dépréciation semble être plus importante que dans d’autres segments.
Toutefois, il est crucial de souligner que la dépréciation n’est pas l’apanage exclusif des véhicules électriques. Des modèles thermiques comme la Jaguar F-Pace, l’Alfa Romeo Giulia et la Mercedes Classe S sont également concernés, bien que dans une moindre mesure. Cette observation suggère que d’autres facteurs, en plus de la propulsion électrique, influent sur la valeur résiduelle des véhicules sur le marché de l’occasion.
En examinant les véhicules qui maintiennent le mieux leur valeur, l’étude révèle des résultats intéressants. Des modèles comme le Land Rover Range Rover, la Kia Rio et le Mercedes Classe G affichent une stabilité remarquable, voire une légère appréciation en termes de valeur. Cette tendance pourrait s’expliquer par des facteurs tels que la rareté sur le marché, le pouvoir d’achat élevé des clients et la demande soutenue pour ces véhicules.
Enfin, même si les véhicules électriques occupent une place prépondérante dans le classement des dépréciations les plus importantes, il est encourageant de constater que certains modèles, comme les Tesla Model X et Model Y, parviennent à limiter leur dévaluation grâce à des ajustements de prix stratégiques. Cette résilience relative pourrait indiquer une maturité croissante du marché des véhicules électriques, où la perception de la valeur semble évoluer avec le temps.
En conclusion, l’étude de iSeeCars.com met en lumière les défis auxquels est confronté le marché des véhicules électriques d’occasion en matière de dépréciation. Bien que cette tendance puisse soulever des préoccupations, elle souligne également l’importance d’une analyse approfondie des facteurs économiques et technologiques qui façonnent l’avenir de la mobilité électrique.
Sources:
Merci à Laurent pour cet article
https://www.iseecars.com/cars-to-buy-used-study#v=2024
Bonjour ! Je n’ai pas encore lu cet article et pourtant, ô préjugé, mon petit doigt commence à me dire que tu n’aimes pas trop ces bagnoles électriques… Aurais-tu « that good old common sense that is not so common anymore »?
Merci pour tous ces bons programmes et cette très rafraichissante franchise d’expression !