IRVING FISHER : TIME IS MONEY

Dans l’article de ce jour, nous allons vous faire découvrir les travaux d’un économiste très célèbre du vingtième siècle, Irving Fisher.

L'économiste Irving Fisher
Irving Fisher (1867-1947)

En leur temps, Joseph Shumpeter, James Tobin et Milton Friedman considéraient Irving Fisher comme le plus grand économiste que les États-Unis n’aient jamais produits. Oui ! Rien que ça !

Ses œuvres d’économie mathématiques ont constituées d’excellentes contributions pour les théories telles que celle de l’équilibre générale et de l’utilité. D’ailleurs, plusieurs concepts et modèles économiques portent son nom. C’est le cas de l’équation de Fisher, de l’effet international de Fisher ou encore le marché de Fisher.

Dans la suite de l’article, nous allons donc découvrir qui est Irving Fisher et quelles sont les théories qu’il a développés.

Résumé en vidéo

La vie d’Irving Fisher

Il est né le 27 février 1867 Saugerties, dans l’Etat de New York. Dès son enfance, il s’est démarqué de part ses compétences inhabituelles en mathématiques.

Il intègre ensuite l’université de Yale où il étudie l’économie. Il sera le tout premier étudiant de la célèbre université à obtenir un doctorat en économie en 1891. Irving Fisher était toujours autant doué en mathématiques, mais cette discipline ne lui aurait pas permis de satisfaire ses ambitions sociales. C’est la raison pour laquelle il a choisi d’appliquer son talent inné pour les mathématiques à l’économie pour se faire connaître.

Sa thèse intitulée Investigations mathématiques dans la théorie de la valeur et des prix a connu un grand succès dès sa publication en 1892. En effet, celle-ci exposait plus en profondeur le raisonnement de la théorie de l’équilibre général de Keynes. Des économistes de son temps ont reconnu et apprécié son apport.

Ayant acquis de la renommée en Europe, Fisher décide d’approfondir ses études à Berlin puis à Paris avant de retourner à Yale. Il y travaillera d’abord comme tuteur. Puis, en 1898, il devient professeur d’économie politique à l’université de Yale et ce jusqu’en 1935. Au cours de cette période, il participera à la création et à l’animation de la Yale Review. Il a également été président de l’American Economic Association en 1918. Pour retourner à ses premiers amours, il a fondé avec 3 autres penseurs en 1930, l’Econometric Society.

Irving Fisher a été l’auteur très inspiré de nombreux ouvrages et articles scientifiques. Il se préoccupait surtout des conséquences économiques de la première guerre mondiale sur la société américaine de l’époque. Il a même poussé le génie jusqu’à la réalisation d’inventions pratiques. La plus connue est le fameux système de classement d’index visible. Outre ses œuvres intellectuelles, il s’est également engagé pour des causes sociales et de santé jusqu’à sa mort en 1947.

Fisher a développé de nombreuses théories. Mais nous avons choisi de nous attarder sur deux d’entres-elles à savoir : La théorie quantitative de la monnaie et la théorie du capital et de l’intérêt.

Irving Fisher et la théorie de la quantitative de la monnaie

Dans son ouvrage intitulé « Le pouvoir d’achat de la monnaie » publié en 1911, Irving Fisher est l’un des premiers de l’école Monétariste. Ce livre tournait autour d’une équation mathématiques appelée « équation des échanges ». Cette dernière était illustrée telle que M.V + M’.V’= P.T.

M ici représente la masse monétaire fiduciaire,
M’ représente la masse monétaire scripturale,
V et V’ sont les vitesses de circulation respectives de chaque masse monétaire,
P c’est le niveau général des prix,
T c’est le volume total des Transactions.

A travers cette équation, Fisher essaie de démontrer que la stabilisation du niveau des prix passe par un contrôle soigneux de la masse monétaire en circulation. En d’autres termes, pour éviter les conséquences désastreuses de l’inflation ou de la dépression, il est important de surveiller la quantité de monnaie qui circule. En effet, pour Fisher, les consommateurs ont du mal à passer outre l’illusion monétaire. C’est-à-dire que le fait de posséder et d’avoir accès à toujours plus de liquidités, les investisseurs se sentent obliger de dépenser cet argent. Cette situation augmente la demande pour certains biens sur le marché. Lorsque celle-ci devient supérieure à l’offre, les prix dudit bien augmentent automatiquement; c’est l’inflation. La solution pour remédier à cette situation c’est le contrôle de la monnaie en circulation selon Fisher.

Un exemple

Prenons la Bulgarie par exemple et juste pour les besoins d’illustration.

Pour booster la production nationale, le trésor met en circulation des quantités variables de monnaie. Les investisseurs, dont le gouvernement en première position ne se privent pas de cette opportunité. Ils multiplient les placements et les dépenses pour l’acquisition de biens et services plus ou moins utiles. La planification et la budgétisation nationales sont vraiment orientés développement et innovation.

Seulement, au bout de quelques mois, pleins de projets sont encours, mais les prix des produits et équipements dans le bâtiment, des actions, et des denrées de consommation quotidienne augmentent dangereusement. En effet, l’hyper activité des investisseurs et consommateurs n’est plus en équilibre avec l’offre dans ces différents secteurs. Le coût de la vie augmente également pour les bulgares qui n’ont plus les moyens nécessaires pour supporter le train de vie de l’Etat.

Face à ces difficultés, le gouvernement revoit à la hausse le niveau de monnaie en circulation. Mais cela ne règle pas le problème. Cela a plutôt tendance à l’aggraver. Les emplois sont impactés parce que certaines industries se voient obligées de renvoyer une partie du personnel pour avoir les moyens d’acheter la matière première devenue trop chère.

La solution à cette crise des prix bulgare serait selon Fisher de limiter la quantité de monnaie en circulation. Afin que la masse en circulation soit sensiblement égale aux besoins de production.

Irving Fisher et la théorie du capital et de l’intérêt

Sur le capital et l’intérêt, Fisher a rédigé de nombreux ouvrages dont  » La nature du capital et du revenu « , « Le taux d’intérêt et La théorie de l’intérêt ». Dans ces ouvrages, Fisher attribue le revenu et le capital à deux facteurs. A savoir, l’impatience du consommateur et la productivité du travail.

Grâce au théorème de la séparation, il constate qu’il existe une différence entre l’échelonnement du revenu et celui de la consommation au fil du temps. Pour lui, le fait d’appliquer des impôts sur le revenu à la place de la consommation consiste à imposer les deux. Dans la mesure où cela revient à imposer la source dudit revenu et son utilisation. Les conséquences de cette double imposition étant une réduction de l’accumulation de capital.

Un exemple

En d’autres termes, lorsque la France prélève des impôts sur le salaire d’un ouvrier par exemple, ces impôts ne se limitent pas juste à ses entrées. Puisque tous les biens et services qui participent à la vie de l’homme ont un coût. L’Etat prélève également une taxe sur chacun de ces biens et services donc sur la consommation de cet ouvrier. Le citoyen se retrouve donc à donner une contrepartie à l’Etat français sur le salaire qui correspond au travail fourni au cours du mois. Mais aussi, à chaque fois qu’il achète à manger, paie le loyer ou rembourse son crédit automobile, une partie de cet argent est reversé à l’Etat.

Cette omniprésence de l’impôt diminue la capacité de notre ouvrier à épargner de l’argent et donc à investir car, son revenu est juste assez suffisant pour supporter toutes ses dépenses quotidiennes. A la place, Fisher conseille de n’imposer que la consommation de l’ouvrier, afin que son revenu lui permette d’investir.

Si vous devriez retenir 3 choses

Si vous devriez retenir 3 choses dans cet article, ce serait:

  1. Irving Fisher a révolutionné l’économie en expliquant les problèmes économiques avec les mathématiques.
  2. Fisher préconise de contrôler la quantité de monnaie en circulation, pour stabiliser le niveau des prix. Le contrôle de la masse monétaire permettant d’éviter l’inflation et la dépression.
  3. Enfin, Fisher recommande aux gouvernements d’imposer la consommation et non le revenu, afin de permettre aux consommateurs d’épargner du capital pour l’investir plus tard

Livres et Références

« Le Pouvoir d’achat de la monnaie » d’Irving Fisher au format Kindle: https://amzn.to/2HKMxs7

« De la Nature Du Capital Et Du Revenu » d’Irving Fisher que vous pouvez trouver sur Amazon en cliquant ici: https://amzn.to/2WhgUxj

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