La petite ville de Saint-Cyr est le théâtre d’un litige juridique complexe opposant Guy Baldissar, copropriétaire d’un terrain, à Hamir Hellal, ressortissant algérien de 32 ans, qui a assumé le statut de squatteur sur une propriété abandonnée. Le différend, rapporté par Var Matin le 4 janvier, soulève des questions fondamentales sur les droits de propriété, la légalité des squats et la difficulté de résoudre ce type de conflit.
Contexte de la situation
Guy Baldissar revendique la propriété d’une portion de terrain, y compris un cabanon et une maison de famille adjacente, qui est actuellement squattée par Hamir Hellal. Cependant, Baldissar explique que le bien en question n’est pas à lui, mais à un propriétaire décédé il y a cinq ans, sans héritier, laissant ainsi le bien dans un état présumé d’abandon.
Le recours aux moyens drastiques
Confronté à l’inaction des autorités locales et constatant l’occupation persistante de la propriété, Baldissar a décidé de prendre les choses en main. En novembre 2023, il a entrepris de déloger Hellal en détruisant les aménagements extérieurs à l’aide d’une tractopelle. Cependant, son intervention a été interrompue par l’intervention des gendarmes et de la police municipale.
Menaces et détérioration des lieux
La situation s’est ensuite envenimée, avec Baldissar déplorant l’utilisation non autorisée et la dégradation des installations sanitaires du camping par Hellal et ses amis. De plus, Baldissar prétend avoir reçu des menaces de mort, ce qui a conduit les gendarmes à envisager une expulsion du squatteur du territoire français.
L’impasse juridique
L’affaire se retrouve dans une impasse juridique, avec la compagnie de gendarmerie de La Valette soulignant que le squat concerne légalement une occupation illégale d’une habitation principale ou secondaire, et non d’un logement vide ou abandonné. Cette nuance crée une complexité juridique, car le bien en question est considéré comme abandonné, mais la loi actuelle ne le catégorise pas comme un squat.
La défense de Hellal
Hamir Hellal, de son côté, justifie son occupation en expliquant qu’il était autrefois locataire régulier d’une caravane dans un camping voisin. Face à une augmentation de loyer qu’il ne pouvait pas assumer, il aurait été contraint de chercher d’autres solutions de logement. Il nie tout acte répréhensible, y compris le détournement de courant électrique et d’eau, et accuse Guy Baldissar d’avoir tenté de le contraindre à payer un loyer pour la propriété qu’il considère à tort comme la sienne.
Conclusion
L’affaire entre Guy Baldissar et Hamir Hellal met en lumière les lacunes du système juridique actuel en matière de propriété abandonnée et de squats. L’imbrication complexe des droits de propriété, des revendications et des actes répréhensibles souligne la nécessité d’une réforme juridique pour traiter de manière plus efficace ces situations difficiles. En attendant, le différend persiste à Saint-Cyr, avec les deux parties en attente d’une résolution qui semble difficile à atteindre dans le contexte actuel.
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Sources
Merci à Vianney pour les articles: