KARL MARX, LE CAPITAL ET LE SOCIALISME
Historiquement, Karl Marx arrive juste après les économistes classiques comme Ricardo ou Say dont nous avons déjà parlé. C’est du reste Marx qui leur donnera ce nom de « Classiques ».
Karl Marx, lui, fait partie des économistes socialistes. Il va même leur donner une véritable structure intellectuelle.
Le socialisme avant Karl Marx
Car avant Marx, les socialistes sont des utopistes à la recherche d’une société idéale (l’expression est de Karl Marx). Fourrier, qui vit seul, défend la fraternité et la vie en communauté en attendant qu’un mécène un peu fou vienne lui donner son argent pour créer une communauté ou la propriété est commune. Owen, beaucoup plus riche, fonde un canton de 1200 personnes dans l’Indiana ou la propriété est commune et le travail partagé…. Avant de retourner en Angleterre deux ans plus tard devant le fiasco total de l’expérience.
Le sens de l’histoire
Pour Marx, les lois Macron ne seraient qu’un soubresaut de l’histoire. L’histoire obéit en effet à des lois qui lui donnent un sens. Elle a une logique et une direction qui mènent au socialisme et à l’avènement d’une société sans classe.
Les modes de production se sont en effet succédés: le mode antique, le mode féodal, et le mode bourgeois moderne. A chaque fois, c’est une lutte des classes. Les classes changent mais la lutte reste la même. Les classes sont donc un moteur de l’histoire et cela ne s’arrêtera que quand il n’y aura plus qu’une seule classe. Cela s’arrêtera avec le communisme.
La lutte des classes
Ainsi, dans la pensée Marxiste, la lutte des classes est dans la nature même du capitalisme. Dans le mode de production bourgeois, il y a trois classes comme le disait Ricardo. Les rentiers, les capitalistes et les salariés. Or, pour Karl Marx, le prix des biens dépend uniquement de la quantité de travail nécessaire à sa production. Le travail est même la source exclusive de la création de richesses. Donc, le bénéfice correspond au surtravail.
Qu’est-ce que le surtravail? Le surtravail, c’est la différence entre ce que produit l’ouvrier et ce que le capitaliste lui donne.
Or, pour Marx, le capitaliste cherche toujours à augmenter son profit. Il va donc donner le moins possible à l’ouvrier. S’il en a la possibilité, c’est-à-dire s’il y a du chômage, il donnera à l’ouvrier les moyens strictement nécessaires à sa survie et à celle de sa famille. Le capitalisme est l’exploitation de l’homme par l’homme alors que le socialisme, c’est le contraire.
La révolution communiste
Pour en sortir, Karl Marx propose d’attendre. Le capitalisme porte en lui les germes de sa perte. La concurrence pousse le capitaliste à acheter des machines. Plus le capitaliste accumule de profits, plus il achète des machines. Plus il achète de machines, moins il a besoin d’ouvrier et de force de travail. Mais comme son bénéfice, c’est le sur-travail, moins il utilise de force de travail et plus son taux de profit baisse. Alors que fait il?
La révolution conduira à l’avènement d’une société sans classe.
Si vous devez retenir 3 choses de l’enseignement de Marx, c’est:
- L’histoire a une logique et un sens qui doit déboucher sur le socialisme,
- Le capitalisme disparaitra car il est miné par des contradictions internes.
- Le bénéfice provient du surtravail. Le capitaliste cherche donc à exploiter au maximum l’ouvrier pour améliorer son bénéfice.
Pour en savoir plus
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