La Chute Humiliante Des Voitures Electriques

La course vers l’électrification des transports a semblé prometteuse il y a quelques années à peine, avec des dirigeants politiques du monde entier annonçant des projets ambitieux pour faire des véhicules électriques (VE) la pierre angulaire de leurs stratégies industrielles. Emmanuel Macron en France, Olaf Scholz en Allemagne, Joe Biden aux États-Unis, et même Boris Johnson au Royaume-Uni, tous avaient des plans massifs pour stimuler la production et l’adoption de VE dans leurs pays respectifs.

Pourtant, aujourd’hui, la réalité est bien différente. Nous assistons à une descente humiliante des voitures électriques en Occident, avec des entreprises majeures comme Renault et Volvo faisant marche arrière sur leurs projets de VE. Alors que la concurrence chinoise s’intensifie et que les ventes stagnent, le rêve occidental des VE semble s’effondrer rapidement.

Renault, malgré le soutien gouvernemental, a annulé son projet de cotation séparée de sa division de VE, tandis que Volvo envisage de cesser de financer sa filiale Polestar. Ces revers témoignent d’une réalité brutale : la demande pour les VE ne répond pas aux attentes, et les constructeurs occidentaux perdent du terrain face à leurs homologues chinois, comme BYD, qui peuvent produire des VE à moindre coût.

Mais qu’est-ce qui a mal tourné dans cette quête pour électrifier nos routes? En examinant de près, nous pouvons identifier plusieurs leçons cruciales à retenir.

Tout d’abord, les stratégies industrielles dirigées par l’État se révèlent rarement fructueuses. En tentant de soutenir des industries spécifiques, les gouvernements risquent de soutenir les mauvaises entreprises et de surinvestir dans des secteurs déjà saturés. Plutôt que de laisser les marchés et les entrepreneurs décider des opportunités à poursuivre, l’intervention étatique crée souvent des distorsions qui finissent par coûter cher aux contribuables.

Deuxièmement, les subventions et les incitations financières peuvent fausser le marché. Bien que destinées à stimuler la demande pour les VE, ces mesures peuvent créer des bulles artificielles et masquer les véritables préférences des consommateurs. L’exemple de Hertz aux États-Unis, abandonnant ses VE pour des modèles à essence faute de demande, illustre parfaitement cette réalité.

Enfin, l’incapacité des gouvernements à anticiper les tendances du marché et à adapter leurs politiques en conséquence conduit souvent à des investissements mal avisés. Alors que des milliards sont dépensés dans des usines de VE et des infrastructures de recharge, la réalité économique peut rapidement rattraper ces projets, laissant derrière eux des pertes financières considérables.

Au Royaume-Uni, l’électrification de l’industrie automobile était également sur la table, avec Theresa May et Boris Johnson cherchant à investir des milliards dans cette initiative. Heureusement, l’incompétence administrative a limité l’ampleur de ces investissements, évitant ainsi au pays des pertes potentiellement colossales.

À l’heure actuelle, il est clair que la volte-face sur l’électrification de l’industrie automobile est inévitable. Les grands constructeurs commencent déjà à se retirer de leurs projets, laissant derrière eux des milliards d’argent des contribuables gaspillés.

En conclusion, la descente humiliante des voitures électriques en Occident met en lumière les dangers des stratégies industrielles dirigées par l’État. Plutôt que de chercher à contrôler le marché, les gouvernements devraient favoriser un environnement propice à l’innovation et à la concurrence, permettant ainsi aux véritables forces du marché de déterminer les technologies et les industries du futur. Seule cette approche permettra d’éviter les pièges coûteux de l’interventionnisme gouvernemental et de garantir un avenir économique plus durable et prospère.

Vous pouvez reproduire en tout ou partie de cet article à condition que cet avertissement soit inclus:   « Cet article vient du site www.drawmyeconomy.com, où François-Xavier partage régulièrement ses analyses sur l’actualité économique.»

Sources:

Merci à Manu pour cet article:

https://www.telegraph.co.uk/business/2024/02/02/west-humiliating-electric-car-climbdown-begun/

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