Ce dimanche matin au Louvre, deux militantes écologistes ont marqué un geste « audacieux » en projetant de la soupe sur la célèbre Joconde de Léonard de Vinci. Vêtues de tee-shirts portant l’inscription « Riposte alimentaire », ces femmes revendiquent une action de résistance civile pour « mettre en lumière les défis auxquels est confronté notre système agricole ».
Le geste engagé: Art contre alimentation
Les militantes ont justifié leur acte en proclamant que notre système agricole est malade, et que les agriculteurs souffrent. La question posée est provocante : qu’est-ce qui est plus crucial, la préservation de l’art ou le droit à une alimentation saine pour tous ? Et quel est le rapport entre les deux? Et l’alimentation est-elle un droit? En agissant de manière spectaculaire, elles ont symboliquement mis en conflit l’importance de la Joconde avec celle de la lutte pour une alimentation équitable.
Le collectif « Riposte alimentaire »
Les femmes, se réclamant du collectif « Riposte alimentaire », successeur de Dernière Rénovation, ont affirmé que leur geste était le « coup d’envoi d’une campagne de résistance civile ». Leur revendication principale est l’intégration de l’alimentation dans le régime général de la sécurité sociale, accompagnée d’une aide financière mensuelle de 150 euros pour couvrir les frais liés à l’alimentation. Ce collectif souhaite attirer l’attention sur les défis auxquels sont confrontés de nombreux Français qui ne parviennent pas à satisfaire leurs besoins alimentaires fondamentaux.
Réaction du Louvre et de la société
Suite à cet acte de protestation, le Louvre a réagi en installant rapidement des panneaux noirs pour occulter la scène. Cependant, ces panneaux étaient bien trop bas, laissant la scène visible à tous les visiteurs. La Salle des États a été fermée temporairement pour nettoyage, et les visiteurs ont été évacués. Malgré ces perturbations, le musée a assuré que la Joconde n’avait subi aucun dommage.
Historique des actes de vandalisme artistique
La Joconde n’en est malheureusement pas à sa première rencontre avec le vandalisme. En mai 2022, elle avait été visée par une tarte à la crème. Ce genre de manifestations spectaculaires s’est multiplié ces dernières années dans divers musées et institutions culturelles. Des activistes écologiques, opposés à des projets tels que l’exploitation pétrolière, ont également choisi des œuvres d’art comme moyen de protestation. Cela soulève des questions sur les limites de l’activisme et sur la manière dont l’art peut devenir une plateforme de revendication sociale.
Les répercussions juridiques
En réaction à cet incident, deux femmes ont été interpellées et placées en garde à vue pour dégradation d’un bien classé ou inscrit. Cela souligne les conséquences légales sérieuses auxquelles peuvent être confrontés ceux qui choisissent de manifester de cette manière. La question de savoir si de tels actes sont justifiables au nom d’une cause noble comme la sécurité alimentaire reste ouverte.
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