Le Cygne Noir : La Puissance De L’imprévisible

Dans cet article, je vais vous montrer comment les évènements improbables changent nos vies quand ils se produisent. Je vous garantis qu’à la fin vous comprendrez comment appréhender au mieux les évènements inattendus de votre vie privée et de la vie en général.

Si vous lisez la suite, vous saurez comment « Les Cygnes Noirs : la puissance de l’imprévisible » de Nassim Nicholas Taleb vous apprend à passer outre les décisions externes et collectives pour trouver la sérénité et le bonheur en toute simplicité.

Dans un premier temps, on va essayer de comprendre…

Qu’est-ce que les cygnes noirs ?

Jusqu’à 1697, pour l’humanité toute entière, le majestueux oiseau nommé cygne était indéniablement blanc. Cela ne faisait pas de doute puisque nous le connaissions depuis toujours de cette couleur : uniformément blanc. Pourtant, durant cette année 1697, au cours d’une expédition en Australie Occidentale, des explorateurs néerlandais découvrirent l’existence des cygnes noirs. Ce qui remettait en question l’idée universelle sur la couleur de l’oiseau. Ainsi, l’impossible, les cygnes noirs, remet en cause les idées reçues quand bien même elles sont universelles, ici que tous les cygnes sont blancs, quand il surgit.

Devenu expression, le terme décrit un évènement réalisé malgré une apparente impossibilité.

Notre vie quotidienne est une somme de gestes automatiques basés sur notre connaissance du monde et de ce qui nous entoure. Pourtant, nous avons oublié que les comportements que nous avons aujourd’hui sont le résultat des expériences passées, souvent imprévues, quelles soient personnelles ou collectives. En effet, avant qu’ils ne se manifestent, beaucoup d’évènements semblent complètement inconcevables pourtant, une fois accomplis, ce n’est plus le cas. Malgré les changements que ces faits vont entrainer, auxquels on s’habituera, cette plausibilité rétrospective incite à oublier la rareté et la probabilité de l’évènement.

Un exemple

Pour prendre un exemple simple… Quand nous nous déplacions en voiture à cheval, nous n’aurions jamais pu concevoir que les voitures telles que nous les connaissons aujourd’hui existeraient. L’organisation de nos journées et de notre vie tenait compte du temps nécessaire pour nos déplacements. L’invention du moteur et l’arrivée de l’automobile ont bouleversé nos modes de fonctionnement basés sur ce que nous connaissions. Et ceci à cause de ce que N.N. Taleb appelle notre « platonicité » c’est-à-dire notre tendance à focaliser sur le connu et le répété, à nous concentrer sur ce que l’on sait déjà.

En d’autres termes, le cygne noir est l’imprévu qui survient parce que nous prenons un peu trop au sérieux la réalité empirique, c’est-à-dire ce que nous savons, et que nous nous méprenons sur la probabilité des surprises. Nous avons donc tendance à regarder ce qui confirme notre savoir plutôt que de regarder notre ignorance.

Il s’agit maintenant de comprendre d’où vient cette sensation de savoir… Certainement de ces groupes de gens reconnus experts dans leur domaine et qui constituent ce qu’on appelle l’élite. Ils se réunissent autour d’un problème, envisagent les mêmes solutions pour arriver à l’objectif final : nous donner une connaissance du sujet… Donc, la manière dont nous sont racontées les histoires et les anecdotes formate notre savoir.

Ainsi, nous allons voir comment…

Nos connaissances sont illusoires

Ses figures d’autorité qui pensent en savoir plus que les autres, ont tendance à diviser la réalité en forme claire et nette puisqu’ils travaillent de façon identique, ont tous le même avis et identifient les mêmes causes. Ils formatent nos connaissances par la contagion de leur propre savoir. Et nous nous nous laissons faire car penser comme les autres nous donne le sentiment d’appartenir à une communauté. Imiter nous permet de nous rapprocher des autres et de combattre la solitude. Et nous n’aimons pas la solitude.


De plus, ils savent que l’être humain aime la confirmation, le réel, le connu, le visible… et que c’est pour ça que nous aimons les histoires qu’on nous raconte. Ainsi, nous acceptons la narration de leurs propres connaissances, l’histoire telle qu’ils nous la racontent.

L’histoire et les anecdotes que nous connaissons sont donc basées sur ce que nous pensons savoir du passé. Pourtant, on ne voit que sa façade, le déroulement de ses évènements tel qu’on nous les raconte. C’est ce que Taleb appelle la GEI ou Grand Escroquerie Intellectuelle. Il y a quelque chose d’incomplet dans notre compréhension de ces évènements. Nous avons juste l’illusion de comprendre l’histoire et nous surestimons les informations factuelles qu’on nous donne.

Cette contagion des idées universelles génère donc notre platonicité. Le danger de cette tendance à platonifier, liant des schémas connus et des connaissances bien organisées, est que nous devenons aveugles à la réalité. Dans cette perspective, notre manière de percevoir les évènements historiques rendent donc les prévisions impossibles.

C’est donc une erreur fatale de construire notre connaissance à partir de l’univers ludique puisque son caractère arbitraire conduit toujours à minimiser la complexité réelle des choses et nous amène à respecter ce qui s’est produit sans tenir compte de ce qui pourrait se produire. Et nous ne voyons pas les cygnes noirs parce que nous nous inquiétons de ce qui s’est produit dans le passé et qui pourrait se renouveler au lieu d’appréhender ce qui pourrait arriver mais n’est encore jamais survenu.

Pourtant, pour la nature, nous sommes des animaux et avons été doté d’instinct, instinct mis à mal par l’erreur ludique à laquelle nous ont formatés nos systèmes éducatifs et entretenus par nos systèmes informatifs. « Les cygnes noirs : la puissance de l’imprévisible » nous démontre la nécessité de se focaliser sur ce qui a un sens pour nous.

Nos instincts

L’histoire ne recule pas mais avance. Nous devrions mieux appréhender l’avenir en nous basant sur ce qu’on sait du passé. C’est-à-dire comprendre les propriétés de l’inconnu, infini, sur la base du connu, fini. Il est vrai que nous nous inquiétons trop tard parce qu’on pense qu’un fait passé n’est pas un représentation du futur. De ce fait, nous pensons que les prévisions sont impossibles, qu’on ne peut pas connaitre l’inconnu. Pourtant, en excluant certaines sources d’incertitude, nous nous méprenons sur la nature du monde. Nous ne pouvons certes pas connaitre l’inconnu, mais par contre, nous pouvons toujours deviner la façon dont il pourrait nous affecter et fonder nos décisions sur cet instinct. Il est impossible de calculer les probabilités des évènements très rares, par contre, nous pouvons imaginer les conséquences si il se produisait. Pour prendre une décision on aurait donc besoin de se concentrer sur ses conséquences, que l’on peut connaitre, au lieu de se concentrer sur sa probabilité, qu’on ne peut pas connaitre. Et pourtant, le véritable test de notre compréhension du monde serait la prévision. Mais parce que notre mémoire est limitée et sélective, nous ne nous rappelons que les éléments qui collent ultérieurement avec les faits ; nous n’apprenons pas les règles mais uniquement les faits. Du coup, on se focalise sur ce qui nous parait normal alors qu’il ne nous apprend rien.

Ainsi, « Les cygnes noir : le pouvoir de l’invisible » nous apprend qu’il ne faut plus mêler le système expérientiel aux décisions qui sont importantes. Quand on s’isole de la toxicité du monde, nous décidons selon nos propres critères. Nous contrôlons davantage notre vie et nous augmentons donc notre bien être..

N.N. Taleb en déduit que l’antidote contre les cygnes noirs consiste à avoir une pensée non marchandisée. Cela se prête à un protocole sur la manière d’agir. Non pas de penser, mais de convertir ses connaissances en actions et d’arriver à se faire une idée des connaissances qui en valent la peine.

Un cygne noir mondial

Depuis la parution de ce livre, un cygne noir est apparu sur le plan mondial et va nous permettre d’illustrer l’enseignement de N.N. Taleb. Ce cygne noir n’est autre que la Covid 19. Ce virus dont on ne connaissait même pas l’existence il y a un an, a bouleversé nos vies et nos habitudes. Pourtant, nous avions déjà eu affaire à de grandes épidémies et des virus semblables. Et au lieu de se préparer à l’éventualité que nous pourrions avoir à un nouveau fléau, notre platonicité nous a fait accepter ces faits passés comme faisant parti de notre histoire. Par contre, elle nous a fait oublier que d’autres peuvent apparaitre. Si nous avions anticipé, nous aurions disposé de plus de lits dans les hôpitaux, nous n’aurions pas manqué de bouteilles d’oxygène et nos stocks de masques efficaces auraient pu satisfaire toute la population.

Si nous nous étions rappelé l’existence des cygnes noirs, nous aurions garder nos équipements et nos usines, même à perte, pour le jour où nous en aurions besoin…

Si vous deviez retenir trois choses

Si vous deviez retenir trois choses de cet article, ce serait

  1. Que votre connaissance est limitée par le formatage.
  2. Que la réalité empirique nous conforte dans notre platonicité.
  3. Qu’on peut éviter les cygnes noirs en envisageant l’imprévu plutôt que de focaliser sur ce qu’on sait déjà.

Livres

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