L’Europe Se Fracasse Face Au Réel.

Ah, l’industrie automobile européenne et sa capacité à s’adapter aux exigences environnementales ! Le moins que l’on puisse dire, c’est que le débat sur la fin des moteurs à combustion n’est pas prêt de s’achever. Les politiques ne sont pas non plus en reste avec leurs discours empreints d’écologie de surface.

Le Parlement européen avait déjà donné son approbation pour l’interdiction de la vente de nouvelles voitures à essence et diesel à partir de 2035. Mais maintenant, le Conseil européen doit également donner son approbation avant la publication officielle de cette décision… Et ce vote du Conseil gravera dans le marbre cette décision. Du coup, les belles âmes se retrouvent face au réel: L’industrie, les emplois et la compétitivité face à la Chine… Du coup, le vote du Conseil a été reporté au 10 mars en raison d’une majorité qualifiée incertaine. Les gouvernements italien et allemand s’opposent en effet à l’adoption de cette proposition telle qu’elle est présentée, à moins que des alternatives durables soient proposées sur le plan environnemental et économique.

L’Italie, par la voix de son gouvernement, s’oppose fermement à l’obligation de ne plus vendre que des voitures électriques à partir de 2035, arguant du principe de neutralité technologique. Selon eux, l’électrification ne doit pas être la seule voie à suivre. Le Conseil européen du Commerce et de la Réparation Automobiles (CECRA) plaide également pour un mélange de technologies pour réduire les émissions de CO2, telles que l’hydrogène et les e-carburants.

En revanche, le gouvernement allemand s’oppose à cette proposition en l’état actuel, car elle ne prévoit pas l’utilisation des carburants synthétiques. Ils ont toujours été clairs sur le fait que la Commission européenne doit présenter une proposition sur la manière dont les carburants synthétiques pourraient être utilisés dans les moteurs à combustion après 2035.

Pourtant, Rome et Berlin avaient intégré au texte un possible feu vert à l’avenir pour des technologies alternatives, comme les carburants synthétiques (e-carburants), si celles-ci permettent d’atteindre l’objectif de supprimer totalement les émissions de gaz à effet de serre des véhicules. Mais cela ne semble pas suffire pour obtenir une majorité qualifiée des Vingt-Sept.

Le débat est donc loin d’être clos, et l’industrie automobile européenne doit faire preuve d’adaptation et d’innovation pour répondre aux exigences environnementales. L’absurdité écologique, économique et sociale de l’obligation de ne plus vendre que des voitures électriques à partir de 2035 est un sujet complexe qui ne pourra être résolu que par un véritable dialogue entre les différents acteurs. Espérons que cette discussion se fera dans le respect de l’avenir de l’industrie automobile européenne.

Sources

https://www.20minutes.fr/auto/4026250-20230303-fin-moteurs-thermiques-remise-question

https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/automobile/voiture-thermique-l-allemagne-s-abstient-l-interdiction-dans-l-ue-reportee-sine-die-954012.html

https://www.caradisiac.com/le-vote-europeen-sur-l-interdiction-des-voitures-thermiques-en-2035-reporte-201201.htm

https://www.autojournal.fr/environnement/ue-approuve-linterdiction-thermiques-2035-302315.html#item=1

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-question-du-jour/fin-des-voitures-thermiques-en-europe-l-industrie-est-elle-prete-6425179

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.