Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a assuré que la flambée des prix alimentaires ne sera pas si terrible que cela en mars. Les négociations annuelles entre les supermarchés et leurs fournisseurs se terminent le 1er mars et les hausses de prix attendues sont impressionnantes. Les produits à marque dite « nationale » (Danone, Lu, Mondelez, etc.) sont les plus concernés par ces négociations. Les hausses de prix sont la conséquence de l’inflation dans les secteurs de l’énergie, du transport et des matières premières, qui pèse sur les marges de tous les acteurs de la chaîne alimentaire.
Le ministre…
Le ministre prévoit des réunions avec les distributeurs pour limiter l’impact de l’inflation sur le quotidien des Français. L’objectif est d’éviter une nouvelle flambée les prix. Pour cela, le ministre avait envisagé un « panier anti-inflation » composé de produits d’une cinquantaine de catégories. Mais il est prêt à abandonner cette idée si elle n’est pas jugée efficace.
Le ministre a fixé le 15 mars comme date limite pour trouver une solution opérationnelle sur l’augmentation des prix alimentaires et de grande consommation. Il a également déclaré que l’inflation devrait refluer vers la mi-2023.
Le réel
Les fournisseurs ont vu leurs coûts de production augmenter et demandent aux distributeurs de payer plus cher leurs produits. Des hausses « délirantes, à hauteur de 20% » ont été rapportées par le PDG de Carrefour Alexandre Bompard. La grande distribution ne peut absorber seule ces hausses de tarifs et va devoir les répercuter sur ses clients. En janvier, l’inflation sur les produits de la grande distribution a atteint 13,5% sur un an. Selon l’institut NielsenIQ, la hausse des prix alimentaires atteindra 15% en juin prochain par rapport à 2021.
Les hausses de prix sont parfaitement justifiées pour Jean-Philippe André, président de l’Ania, la principale organisation patronale de l’agroalimentaire français. Cependant, les consommateurs doivent faire des arbitrages car le pouvoir d’achat et l’inflation sont une préoccupation majeure pour 77% des Français.
Les jeunes sont les plus touchés par cette hausse des prix. Près de quatre jeunes sur cinq se disent inquiets pour leur pouvoir d’achat. Les consommateurs peuvent se priver de produits devenus trop chers, ce qui serait une catastrophe pour l’ensemble de la chaîne agroalimentaire.
En fin de compte, il semble que tout le monde soit concerné par la flambée des prix. Mais heureusement (sic), le ministre de l’Économie s’engage à trouver une solution qui ne mettra pas en péril le panier de nos compatriotes. En espérant que ces négociations seront fructueuses, nous pourrons peut-être tous savourer un bon repas à un prix raisonnable. Et si ce n’est pas le cas, nous devrons peut-être nous contenter d’un paquet de chips et d’une canette de soda à la place.
Les prix sont comme les kilos en trop : ils augmentent lentement mais sûrement.