Maintenant, compromis Impossible À La COP28

À trois jours de la clôture de la COP28, le président de l’événement, Sultan Al Jaber, a exprimé son mécontentement face à la lenteur des négociations. Samedi, les discussions ont été centrées sur le sort des énergies fossiles, en réaction à l’appel de l’OPEP visant à écarter toute proposition d’abandon du pétrole et du gaz dans l’accord en cours de discussion. Cette situation soulève des questions quant à la rationalité de mettre fin au pétrole, au gaz et au charbon, qui représentent actuellement 81% de la production énergétique mondiale.

Al Jaber a averti que la fenêtre d’opportunité se referme rapidement et a insisté sur la nécessité d’accélérer les progrès dans les négociations. Il a appelé les pays à mettre de côté leurs intérêts individuels au profit de l’intérêt général, exhortant à une action collective.

Les débats ont été tendus, notamment avec l’OPEP, dont certains membres, dont l’Arabie saoudite et la Russie, s’opposent à toute discussion sur l’abandon des énergies fossiles. D’un côté, ces pays préconisent une focalisation sur la réduction des émissions polluantes, tandis que de l’autre, environ 80 participants, dont les États-Unis et l’Union européenne, plaident en faveur d’un abandon progressif des énergies fossiles pour atteindre les objectifs de la COP21.

L’OPEP a intensifié la pression en exhortant ses membres à rejeter toute mention d’abandon des énergies fossiles, mettant en garde contre des conséquences irréversibles. Cette position a été critiquée, notamment par le commissaire européen à l’Action climatique, soulignant son décalage par rapport aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique.

Certains pays, comme l’Arabie saoudite et la Russie, prônent le développement de technologies coûteuses telles que le captage du carbone, alors que d’autres, comme la Chine, soutiennent le thème plus consensuel des énergies renouvelables.

En conclusion, la question de la fin des énergies fossiles suscite des débats houleux à la COP28, soulignant les divergences d’opinions entre les pays producteurs de pétrole et ceux qui plaident en faveur d’une transition plus rapide vers des sources d’énergie plus durables. La Chine, en tant que pont entre les pays riches et en développement, joue un rôle clé dans ces négociations cruciales pour l’avenir climatique de la planète.