Maintenant, La France Détient Le Pire Record Fiscal

Chers lecteurs,

Dans un récent rapport d’Eurostat, nous avons découvert avec amusement que la France a décroché la palme d’or de l’imposition dans la zone euro. Une distinction dont nos compatriotes peuvent être fiers, car malgré les « efforts du gouvernement pour alléger le fardeau fiscal », la France demeure le pays où les prélèvements obligatoires (PO) atteignent un record de 48% du produit intérieur brut (PIB). Ah, la douce mélodie de la liberté fiscale à la française ! Merci Bruno, merci Emmanuel.

Le bonneteau fiscal

Le président Emmanuel Macron, depuis son accession au pouvoir, dit avoir entrepris courageusement de libérer les citoyens des entraves des taxes. Exit l’ISF, adieu la taxe d’habitation, et réduction significative de l’impôt sur les sociétés (IS), de l’impôt sur le revenu (IR), et des impôts de production. Malgré ces « efforts héroïques », le rapport d’Eurostat, relayé par Le Figaro, nous apprend que la France conserve sa place de leader en matière d’oppression fiscale, reléguant ses voisins européens à des niveaux de prélèvements bien plus raisonnables. Pourquoi? Parce que tout cela est du bonneteau. Je fais disparaitre un impôt (Taxe d’habitation) pour en faire exploser un autre (Taxe foncière).

La France, ce paradis fiscal pour les amateurs de taxes, a réussi à surpasser la Belgique et l’Allemagne avec une aisance déconcertante. Les PO représentent désormais 48% du PIB, soit un véritable exploit qui mérite une standing ovation. Nos voisins belges, pourtant connus pour leur sens de la bureaucratie, ne parviennent qu’à 45,6%, tandis que nos voisins allemands, réputés pour leur efficacité, se contentent de 42,1%. Mais pourquoi se contenter de moins quand on peut s’imposer comme le champion toutes catégories ?

Des taxes, encore et toujours des taxes

L’article pointe du doigt les taxes sur la consommation, la TVA, et divers impôts sur des produits spécifiques tels que l’énergie, le tabac, l’alcool et l’assurance. Ces impôts sont clairement le prix à payer pour notre position de leader en matière de prélèvements obligatoires. Après tout, qui aurait pensé que le simple fait de respirer de l’air taxé pourrait contribuer autant à l’économie nationale ?

Le rapport d’Eurostat souligne également la responsabilité des impôts sur la production, pointant du doigt la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), la cotisation foncière des entreprises (CFE), et la cotisation économique territoriale (CET). Ces impôts représentaient 4,7% du PIB français en 2022, une performance qui laisse les pays de la zone euro et même l’Allemagne loin derrière avec leurs modestes 2,3% et 1%. On peut se demander si nos voisins européens comprennent réellement le concept de « plus c’est gros, mieux c’est ».

Et la compétitivité

Bien sûr, certains esprits chagrins pourraient argumenter que ces impôts élevés pèsent lourdement sur l’économie et la compétitivité du pays. Mais soyons honnêtes, qui a besoin de compétitivité quand on peut se vanter d’être numéro un en matière d’imposition ? C’est un luxe que peu de pays peuvent se permettre, et la France l’assume fièrement.

Certains pourraient également mentionner que le gouvernement a lancé une campagne de baisse de ces impôts sur la production. Cependant, soyons réalistes, la réduction des impôts, tout comme la liberté, a un coût. Les déficits budgétaires sont là pour nous rappeler que la liberté fiscale ne peut être atteinte du jour au lendemain. Et cela demanderai du temps, une gestion budgétaire experte, et un certain bon sens, ce dont nos dirigeants manquent cruellement.

Alors que certains pourraient considérer cette situation comme une farce économique, il est essentiel de comprendre que la France est en train de créer un nouveau modèle économique. Un modèle où la taxation est une forme d’art, où les prélèvements obligatoires sont élevés au rang d’icônes nationales. Après tout, pourquoi chercher à imiter les pays aux prélèvements obligatoires plus raisonnables quand on peut être unique, exceptionnel, et surtout, numéro un dans cette catégorie ? Pourquoi copier ce qui marche quand on peut être champion de l’impôt tout en voyant le pays s’effondrer sous nos pieds?

En conclusion, chers lecteurs, célébrons notre place bien méritée en tant que champion incontesté de l’oppression fiscale. Puissent nos prélèvements obligatoires continuer de prospérer et d’atteindre de nouveaux sommets. Car, après tout, qui a besoin de liberté fiscale quand on peut avoir la satisfaction de savoir que notre contribution fiscale est la plus élevée de la zone euro ?

Bien à vous, dans la joie et l’allégresse fiscale,

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