Maintenant, Le Cinema Francais Se Fout De Vous

L’industrie cinématographique française est actuellement plongée dans un débat brûlant suite à un rapport récent de la Cour des comptes. Cette institution a pointé du doigt le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) pour son manque de transparence et la complexité de ses mécanismes d’aide. Pour un économiste libertarien, ces critiques soulignent non seulement l’inefficacité des subventions, mais aussi l’urgence de reconsidérer la manière dont le cinéma français est financé.

Les subventions au cinéma en France, gérées principalement par le CNC, représentent chaque année une somme colossale de près de 700 millions d’euros. Cependant, la Cour des comptes a mis en lumière la complexité de ces dispositifs d’aide et leur multiplicité, créant ainsi une opacité qui nuit à l’évaluation transparente de leur impact sur le secteur. En tant qu’économiste libertarien, je ne peux m’empêcher de souligner que l’opacité dans l’utilisation des fonds publics est une source majeure d’inquiétude, car elle compromet la responsabilité et la reddition de comptes.

Les leviers du soutien public au cinéma comprennent les obligations d’investissement et de diffusion des chaînes de télévision, les crédits d’impôt cinéma et audiovisuel, les dispositifs Sofica, et les aides des collectivités territoriales. Cependant, la multiplication de ces mécanismes d’aide complique l’évaluation de leur efficacité réelle. L’effet de dispersion de ces fonds entre différents dispositifs contribue à la confusion et entrave toute tentative de mesurer leur impact.

La Cour des comptes, dans son rapport, soulève également la question cruciale de la pertinence de l’augmentation constante du nombre de films produits en France. Entre 2001 et 2019, le nombre de films d’initiative française a augmenté de 40 %, tandis que la fréquentation des films français est restée relativement stable. Ce déséquilibre pose la question fondamentale de la nécessité de subventionner massivement une production cinématographique qui ne trouve pas toujours son public.

Pour un économiste libertarien, l’inefficacité de cette politique de subvention est patente. La Cour des comptes suggère qu’une réexamination de cette abondance de soutien financier pourrait être nécessaire pour garantir une meilleure allocation des ressources publiques. C’est une invitation à repenser la pertinence même de ces subventions qui, loin de stimuler l’industrie cinématographique, semblent créer une bulle artificielle de production.

Le constat alarmant réside dans le fait que, malgré l’augmentation des subventions, près d’un tiers des films français rencontrent actuellement moins de 20 000 spectateurs, une proportion en hausse par rapport à la décennie précédente. Ceci, couplé au fait que seulement 2 % des productions soutenues par l’avance sur recettes réussissent à être rentabilisées en salle, met en évidence l’inefficacité de cette injection massive de fonds publics.

Pierre Moscovici, Premier président de la Cour des comptes, met en lumière un paradoxe troublant : le désintérêt du public semble croître à mesure que les subventions au cinéma français continuent de croître. Cela soulève des questions fondamentales sur la pertinence de cette politique de soutien financier, qui, au lieu de dynamiser l’industrie, semble plutôt diluer les ressources sans créer de véritable valeur pour le public.

La position nuancée de Dominique Boutonnat, président du CNC, souligne l’importance d’élargir la vision de la réussite d’un film au-delà de sa fréquentation en salles. Cependant, en tant qu’économiste libertarien, je ne peux m’empêcher de mettre en avant le besoin pressant d’une évaluation claire de l’efficacité des subventions, afin de déterminer si elles contribuent réellement à la diversité culturelle et artistique ou si elles alimentent simplement une machine de production surdimensionnée.

En conclusion, le débat actuel sur les subventions au cinéma français met en lumière les défis auxquels l’industrie est confrontée. En tant qu’économiste libertarien, je soutiens l’appel à une réforme profonde et transparente de la gestion financière du CNC. Il est temps de remettre en question la pertinence des subventions massives qui semblent plus opaques et inefficaces que jamais. Le cinéma français a besoin d’un modèle économique plus robuste, axé sur la créativité et la qualité, plutôt que sur une production quantitative soutenue par des subventions mal orientées.

Source:

https://www.ccomptes.fr/fr/publications/le-centre-national-du-cinema-et-de-limage-animee

https://www.cineserie.com/news/cinema/le-cinema-francais-pas-assez-rentable-ce-rapport-qui-inquiete-5963316/

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