Maintenant, Le Japon Écrit Un Nouveau Chapitre De L’Énergie Nucléaire

Le Japon, marqué par les cicatrices indélébiles de la catastrophe nucléaire de Fukushima en 2011, prend un virage audacieux en matière d’énergie en inaugurant le JT-60SA, le plus grand réacteur à fusion active du monde. Cette décision courageuse marque un revirement stratégique du gouvernement japonais, qui avait jusqu’à présent évité de recourir à l’énergie nucléaire après la tragédie de Fukushima.

L’énergie renouvelable, bien que vantée comme le moteur de la transition écologique, n’échappe pas aux controverses, comme en témoigne le projet énigmatique lancé par un magnat américain récemment. Cependant, le Japon, l’un des pionniers du changement, semble prêt à surmonter les peurs du passé et à embrasser une approche novatrice de l’énergie nucléaire.

La décision du gouvernement japonais de rouvrir d’anciennes centrales et de construire de nouvelles installations est qualifiée de stratégique, indiquant un changement majeur dans la politique énergétique du pays. Le Parlement européen a été l’un des premiers à briser le tabou entourant l’énergie nucléaire, ouvrant la voie à des partenariats fructueux tels que celui avec Kansai Electric Power, qui a remis en service la centrale de Takahama après 47 ans d’inactivité.

Le point culminant de cette nouvelle ère énergétique au Japon est le JT-60SA, fruit d’une collaboration entre l’Union européenne et le Japon. Prévu pour entrer en service à la fin de l’année 2023, ce réacteur nucléaire révolutionnaire utilise une technologie de pointe pour faire circuler du plasma à des courants plus faibles que prévu, ouvrant la voie à un avenir prometteur pour l’énergie nucléaire.

Contrairement à la fission nucléaire, qui a marqué le passé tumultueux du Japon, le JT-60SA fonctionne sur le principe de la fusion nucléaire. Cette approche novatrice utilise de l’hydrogène et du deutérium pour chauffer le plasma à des températures extrêmes, maintenu dans des champs magnétiques. L’utilisation de cette technologie de pointe permet au réacteur de ne pas générer de déchets radioactifs à longue durée de vie, marquant ainsi une avancée significative en termes de sécurité et de durabilité de l’énergie nucléaire.

La conception inédite du JT-60SA repose sur un accord stratégique entre l’Union européenne et le Japon. Avec ses 135 mètres cubes de plasma, ce réacteur utilise des technologies avancées en matière de supraconductivité, de contrôle du plasma et de matériaux résistants à des températures extrêmes. La capacité du réacteur à faire circuler le plasma avec une efficacité énergétique élevée est l’une des caractéristiques qui le distinguent, mettant en lumière son potentiel à être une option plus sûre et plus durable pour la production d’énergie nucléaire.

La stratégie du JT-60SA d’utiliser de l’hydrogène et du deutérium, plutôt que du tritium coûteux, rare et radioactif, ajoute une couche de sécurité supplémentaire. Cette approche innovante, évitant les inconvénients associés à d’autres formes d’hydrogène, renforce l’idée que le Japon prend des mesures décisives pour assurer la sûreté de ses installations nucléaires.

Le passage à la fusion nucléaire représente un saut qualitatif dans la production d’énergie au Japon. Alors que d’autres installations nucléaires ont traditionnellement utilisé la fission, basée sur la division des atomes, le JT-60SA ouvre la voie à une dynamique novatrice basée sur l’assemblage des atomes. Cela suscite des espoirs quant à la possibilité de générer encore plus d’énergie, bien que la manière dont cela se concrétisera reste à voir.

Cependant, malgré ces avancées encourageantes, des projections prudentes s’imposent. La prudence découle de l’expérience du passé, en particulier de la catastrophe de Fukushima, qui continue de hanter les mémoires. Bien que le JT-60SA représente un pas important vers une énergie nucléaire plus sûre et plus durable, il est essentiel de rester vigilant et de surveiller de près les développements futurs.

La question cruciale qui émerge de l’inauguration du JT-60SA est celle de la possibilité de récupérer 100 % d’une énergie autrefois rejetée comme dangereuse et polluante. Alors que d’autres pays, tels que l’Islande, restent fermement attachés à des sources d’énergie alternatives, le Japon semble déterminé à réécrire son avenir énergétique en embrassant la fusion nucléaire comme une solution viable et durable.

En conclusion, l’inauguration du JT-60SA marque un tournant significatif pour le Japon dans sa quête d’énergie durable. Ce réacteur nucléaire révolutionnaire représente une avancée majeure en termes de sécurité et de durabilité de l’énergie nucléaire, tout en surmontant les traumatismes du passé. Toutefois, le chemin vers une énergie nucléaire entièrement sûre et durable nécessite une approche réfléchie et continue, afin d’éviter les erreurs du passé et de garantir un avenir énergétique stable pour le Japon et le monde.

Vous pouvez reproduire en tout ou partie de cet article à condition que cet avertissement soit inclus:   « Cet article vient du site www.drawmyeconomy.com, où François-Xavier partage régulièrement ses analyses sur l’actualité économique.»

Sources

Merci à Philippe pour cet article:

https://celinepina.fr/le-japon-recidive-le-plus-grand-reacteur-nucleaire-du-monde-qui-ne-produit-pas-de-dechets-radioactifs-est-inaugure/

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