Depuis le 1er mai, les radars de covoiturage ne sont plus simplement des spectateurs impuissants sur les routes françaises. Leur rôle est désormais activé, prêts à sanctionner les conducteurs en solitaire qui bravent les voies réservées aux véhicules pratiquant le covoiturage. Ces quinze dispositifs, dissimulés derrière des capteurs infrarouges et des lecteurs automatiques de plaques d’immatriculation, ont enfin reçu le feu vert pour entamer leur mission punitive.
L’implémentation de ces « radars de covoiturage » vise à réguler le trafic en vérifiant que chaque voiture circulant sur une voie réservée « VR2+ » transporte au minimum deux passagers, enfant compris. Pourtant, jusqu’à présent, leur présence n’a pas dissuadé une proportion considérable de conducteurs solitaires d’emprunter ces voies avec impunité. Les autorités locales, frustrées par l’incapacité à utiliser ces dispositifs faute d’un cadre réglementaire clair, ont enfin obtenu satisfaction avec la publication de l’arrêté « ACVR » au Journal officiel du 30 avril.
Cet arrêté ouvre la voie à une verbalisation facilitée, permettant aux forces de l’ordre d’utiliser des dispositifs automatisés pour surveiller et sanctionner les contrevenants. Des panneaux spécifiques signaleront la présence de ces radars sur les voies réservées au covoiturage, facilitant ainsi la collecte de preuves et la recherche des contrevenants. Les données enregistrées lors de chaque infraction, telles que les clichés du véhicule et de ses passagers, ainsi que les données techniques du véhicule, seront conservées pendant des périodes définies pour garantir le respect des procédures légales.
Cependant, contrairement à d’autres types de radars, ceux dédiés au covoiturage ne fonctionneront initialement qu’en mode semi-automatique. Chaque infraction détectée sera d’abord soumise à une validation visuelle par les autorités locales avant de générer un PV de 135€. De plus, seuls quelques contrevenants seront ciblés pour des contrôles, suivant une approche par échantillonnage, ce qui vise davantage à dissuader qu’à sanctionner massivement.
Cette phase d’expérimentation, prévue jusqu’à la rentrée 2025 dans six métropoles sous le contrôle de l’État, permettra d’évaluer l’efficacité et la fiabilité des dispositifs en lice. Si l’un d’entre eux se révèle être à la hauteur des attentes, le déploiement national des radars de covoiturage deviendra une réalité, avec des verbalisations entièrement automatisées.
En somme, l’activation des radars de covoiturage marque une nouvelle étape dans la régulation du trafic routier, avec pour objectif de favoriser le covoiturage et de réduire la congestion sur les routes.
Source:
Merci à Patrick pour cette source:
