La récente allocution de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, devant le Parlement européen à Strasbourg, a mis en lumière une réalité qui ne peut être ignorée : la menace d’une guerre en Europe, bien que non imminente, n’est pas à exclure. Cette déclaration, empreinte de prudence mais aussi de lucidité, souligne l’urgence pour l’Union européenne de renforcer sa souveraineté et sa capacité à faire face à de telles éventualités.
Le discours de von der Leyen met en évidence un besoin crucial pour l’Europe : celui d’assumer pleinement sa responsabilité en matière de sécurité et de défense. En effet, la dépendance vis-à-vis des résultats électoraux de ses alliés, comme le souligne Thierry Breton, commissaire au Marché intérieur, n’est plus viable dans un contexte géopolitique où les menaces se font de plus en plus pressantes.
Pour répondre à cet impératif, l’UE doit envisager un changement de paradigme, comme le suggère Breton, en passant en « mode économie de guerre ». Cette transition implique une augmentation significative des investissements dans l’industrie européenne de défense, ainsi qu’une meilleure coordination à l’échelle de l’Union pour garantir son efficacité face à des adversaires potentiels, tels que la Russie.
Cependant, malgré ces appels à l’action, il est crucial de reconnaître les défis auxquels l’UE est confrontée dans sa quête de souveraineté et de sécurité. Le financement limité, avec seulement 1,5 milliard d’euros actuellement alloués à l’industrie de défense, illustre les réticences de certains États membres, dont l’Allemagne, à contribuer davantage à cet effort commun.
Pourtant, l’urgence de la situation exige une réponse plus audacieuse et plus concertée. L’Europe ne peut se permettre de rester passive face à une menace potentielle qui pourrait compromettre sa stabilité et son intégrité. Ainsi, il est impératif que les États membres surmontent leurs divergences et unissent leurs efforts pour renforcer la capacité de défense de l’UE.
En conclusion, la déclaration de von der Leyen et les propos de Breton mettent en lumière la nécessité pour l’Europe de se préparer activement à toute éventualité, tout en renforçant sa souveraineté et sa capacité de défense. Dans un monde où les menaces sont multiples et évolutives, l’UE ne peut se permettre de baisser la garde.
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