Alors que le gouvernement français s’efforce de trouver des moyens d’économiser 20 milliards d’euros d’ici 2025, une récente révélation concernant les dépenses de l’Élysée a suscité des interrogations sur les priorités budgétaires. Selon des rapports de l’Informé, le palais présidentiel a lancé un appel d’offres pour approvisionner ses réceptions en champagne, avec une commande colossale de 11 000 bouteilles sur quatre ans, pour un montant maximal de 550 000 euros hors taxes.
Cette commande, détaillée dans l’appel d’offres, comprend environ 2 760 bouteilles de champagne non millésimé par an, réparties entre 1 500 bouteilles de champagne rosé et 1 260 bouteilles de champagne classique. Ces boissons sont destinées à être servies lors des divers événements organisés par la présidence, qu’ils soient internes ou institutionnels. Par exemple, lors de la réception du roi Charles III à Versailles, un champagne Pol Roger cuvée Winston Churchill 2013 en magnum, valant 700 euros la bouteille, a été dégusté.
Cependant, l’Élysée a souligné que les quantités de champagne consommées et les livraisons annuelles sont sujettes à des ajustements en fonction des besoins, avec une clause précisant que les chiffres annoncés sont prévisionnels et non contractuels. Cette commande extravagante contraste fortement avec les efforts d’austérité annoncés par le gouvernement, qui vise à réaliser des économies substantielles dans les dépenses publiques.
En effet, le ministre délégué aux Comptes publics, Thomas Cazenave, a récemment affirmé devant les députés la nécessité d’assurer la pérennité des 10 milliards d’euros d’économies réalisées en 2024, tout en envisageant un effort supplémentaire pour atteindre un objectif total de 20 milliards d’euros d’économies en 2025. Bien que des initiatives telles que les « revues des dépenses » aient été lancées pour atteindre ces objectifs, la commande de champagne de l’Élysée semble échapper à cette logique d’austérité budgétaire.
Cette révélation soulève des questions sur les priorités du gouvernement en matière de gestion financière, surtout à une époque où l’efficacité des dépenses publiques est devenue une préoccupation majeure. Alors que certains pourraient arguer que le champagne est un élément important de la diplomatie et de la représentation nationale, d’autres pourraient critiquer le manque de cohérence entre les discours politiques sur l’austérité et les pratiques de dépenses de certaines institutions gouvernementales.
Dans un contexte où la rigueur budgétaire est souvent invoquée pour justifier des coupes dans les services publics et les programmes sociaux, cette commande de champagne de l’Élysée met en lumière les défis auxquels est confronté le gouvernement dans sa quête d’équilibre entre la responsabilité financière et les attentes en matière de représentation officielle.
Sources
Merci à Georges et Ted pour ces sources:
https://www.linforme.com/industrie/article/la-mega-commande-de-champagne-de-l-elysee_1642.html
