Maintenant, Panique: L’économie Mondiale En Crise!

L’économie mondiale navigue actuellement à travers des eaux tumultueuses, confrontée à des défis complexes et des dynamiques changeantes. De grandes puissances comme comme la Chine, la France, et d’autres acteurs clés voient leur trajectoire économique influencée par une combinaison de plusieurs facteurs provocants stagnation et récession. Entre pandémie, changements climatiques et pressions inflationnistes, on va parler des tendances, des défis, et des perspectives qui façonnent le paysage économique mondial actuel.

Une économie mondiale incertaine 

L’économie mondiale fait face à des défis importants, reflétés par des prévisions de croissance en baisse. Selon les projections de référence, on anticipe un ralentissement de la croissance mondiale, passant de 3,5 % en 2022 à 3,0 % en 2023 et 2,9 % en 2024, bien en deçà de la moyenne historique de 3,8 % (2000–19). Cette tendance s’accompagne d’une diminution prévue de l’inflation mondiale, passant de 8,7 % en 2022 à 6,9 % en 2023, puis à 5,8 % en 2024. Ce déclin est attribué au resserrement de la politique monétaire facilité par la baisse des cours internationaux des produits de base.

Cependant, ces projections optimistes coexistent avec des signes inquiétants. L’économie mondiale est confrontée au risque d’une période prolongée de faible croissance, en raison des effets persistants de la pandémie de COVID-19, de l’impact croissant du changement climatique et des défis structurels macroéconomiques qui restent sans réponse. Malgré une légère hausse des prévisions de croissance mondiale pour 2023, avec une estimation de 2,3 % (+0,4 point de pourcentage par rapport aux prévisions de janvier), et de 2,5 % en 2024 (-0,2 point de pourcentage), plusieurs grandes économies, dont la France et la zone euro, connaissent actuellement une récession.

Les enquêtes des directeurs d’achat d’octobre témoignent d’une détérioration de la situation, illustrée par la baisse de l’indice JP Morgan PMI composite « Monde » à 50, indiquant un retour de l’économie mondiale à une phase de stagnation. De plus, le glissement annuel du PIB mondial devrait être compris entre 0 et 1 % d’ici le début de 2024, atteignant des niveaux les plus bas depuis 2009, à l’exclusion de la récession exceptionnelle de 2020 liée à la pandémie de coronavirus. En parallèle, l’inflation mondiale moyenne devrait s’établir à 5,2 % en 2023, représentant une baisse par rapport à 7,5 % en 2022. Bien que l’inflation mondiale, qui a atteint son niveau le plus élevé depuis plusieurs décennies à environ 9 % en 2022, soit prévue en baisse, elle devrait rester à un taux élevé de 6,5 % en 2023. Ces indicateurs soulignent la complexité et les incertitudes auxquelles est confrontée l’économie mondiale actuelle.

Il est important de noter que cette situation crée une incertitude sur vos placements. Les marchés financiers sont sensibles aux développements économiques et politiques, et la récession et l’incertitude qui en découlent peuvent affecter la performance de vos investissements.

Certains pays résistent face à la récession mondiale

Dans un contexte mondial marqué par des signes de ralentissement économique, quelques nations émergent comme des phares de résistance, affichant des indices PMI composites qui dépassent la barre des 53, indiquant une croissance notable de 2,5 à 3 %. Trois pays se distinguent particulièrement, menant le peloton avec des indices remarquables : l’Inde (58,4), l’Arabie Saoudite (58,4) et la Russie (53,6). De plus, trois autres pays évitent de peu la récession, avec des indices légèrement supérieurs à 50 : les États-Unis (50,7), le Japon (50,5) et le Brésil (50,3).

En Inde, malgré une contraction de 6,6 % en 2020/2021, l’économie a connu un rebond impressionnant de 8,7 % en 2021, stimulé par l’investissement public et, dans une moindre mesure, par la consommation privée. Cependant, les prévisions de croissance pour 2022/2023, initialement supérieures à 8 % en début d’année, ont été révisées à la baisse, maintenant en dessous de 7 %. L’économie saoudienne quant à elle, a enregistré une croissance robuste de 8,7 % en 2022, soutenue par les prix élevés du pétrole. Cependant, les perspectives à venir indiquent un ralentissement, avec une croissance prévue à un rythme plus modéré de 2,1 % en 2023.

Pour ce qui est de la Russie, malgré les sanctions occidentales, la croissance économique devrait surpasser celle de la zone euro en 2023, avec une estimation de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement situant le PIB en hausse de 1,5 %. Aux États-Unis, bien que le PIB ait augmenté de 2,6 % au troisième trimestre en rythme annualisé, l’économie du pays a connu des rebonds en 2021 et 2022, avec une prévision de croissance plus modeste de 1,6 % en 2023. Au Japon, l’économie, en rebondissant en 2021 et 2022, devrait afficher une croissance de 1,6 % en 2023. Cependant, la dette économique du Japon, atteignant 266 % de son PIB, demeure la plus élevée au monde.

Stagnation économique en Chine : un géant qui ralentit

La Chine, en tant que deuxième puissance mondiale, fait face à une situation économique délicate marquée par une stagnation évidente. L’indice PMI composite de la Chine a atteint un seuil critique de 50 en octobre 2023, représentant un creux significatif depuis décembre 2022. Cette baisse est révélatrice de la complexité actuelle de l’économie chinoise, qui a enregistré en moyenne un indice PMI composite de 51,27 de 2013 à 2023, avec des extrêmes allant de 27,50 points en février 2020 à 57,50 points en novembre 2020.

Le secteur commercial de la Chine montre également des signes de fragilité, avec un excédent de la balance commerciale chinoise diminuant pour atteindre 56,53 milliards de dollars en octobre 2023, un niveau pas vu depuis avril 2022. En 2022, l’excédent commercial du pays a augmenté de 31% en glissement annuel, atteignant 876,91 milliards USD, le plus élevé depuis les archives de 1950, avec des exportations en hausse de 7% et des importations n’augmentant que de 1%.

La croissance économique chinoise montre également des signes de ralentissement, enregistrant une croissance du PIB de seulement 3% en 2022, loin de la cible initiale de 5,5%. Au premier trimestre de 2023, le PIB chinois a augmenté de 4,5% en glissement annuel, une amélioration par rapport au 2,9% enregistré au quatrième trimestre de l’année précédente. Les prévisions du FMI, révisées à la hausse, tablent désormais sur une croissance du produit intérieur brut chinois de 5,4% cette année et de 4,6% l’année prochaine. Ces données témoignent d’une période de ralentissement économique en Chine, soulignant les défis auxquels fait face le géant asiatique.

Les défis économiques dans la zone euro

Au cœur de la zone euro, aucun membre ne parvient à afficher une progression de l’activité économique. L’indice PMI composite de la zone euro est alarmant, stagné à 46,5, seulement 0,2 point de mieux que le plus bas de novembre 2020 enregistré en août 2023. Ce déclin est particulièrement marqué en Allemagne, où l’indice chute à 45,9, atteignant son niveau le plus bas depuis mai 2020.

L’économie allemande, en tant que locomotive de la zone euro, fait face à des perspectives difficiles. Les principaux instituts de conjoncture allemands ont révisé fortement à la baisse leurs prévisions pour 2023, annonçant une baisse de 0,6 % du Produit intérieur brut de la première économie européenne. Cette année difficile est accentuée par une inflation attendue à 8,8 % et un recul prévu du PIB de 0,4 %. L’Italie, après un rebond en 2021, connaît également des turbulences. Malgré une croissance du PIB de +3,7 % en 2022, la deuxième moitié de l’année voit un ralentissement, mettant à l’épreuve les perspectives de croissance. Le ministre de l’Économie italien, Giancarlo Giorgetti, reste optimiste quant à l’avenir, estimant que la croissance économique de l’Italie en 2023 pourrait surpasser les prévisions gouvernementales.

En septembre 2023, l’indice PMI composite de l’Italie chute à 49,21, accentuant les inquiétudes. Pendant ce temps, l’Espagne affiche également des signes de fragilité économique, avec un indice PMI composite qui descend à 50,13 en septembre 2023.

Il faut savoir que la croissance dans la zone euro a connu un net ralentissement au second semestre 2022, culminant avec une stagnation au quatrième trimestre. Les prévisions pour l’avenir ne laissent guère place à l’optimisme, avec une croissance du PIB prévue à seulement 0,9 % en 2023, une légère reprise atteignant 1,5 % en 2024. Cependant, cette reprise reste entravée par des conditions de financement plus strictes et une demande extérieure en berne, maintenue atone jusqu’à la fin de 2023.

La France confrontée à une économie en difficulté

Au sein de l’économie mondiale, la France se trouve à la triste position de « lanterne rouge », marquée par des indicateurs économiques inquiétants. L’indice PMI composite de la France, déclinant à 44,6 en octobre 2023 par rapport à 44,1 en septembre, atteint des niveaux planchers inédits depuis novembre 2020. Cette détérioration est aggravée par une inflation prévue à 5,6 % en 2023, avant de ralentir à 2,7 % en 2024.

La situation économique en France est marquée par une récession imminente. La Banque de France anticipe une phase récessive dès la fin de 2022, s’aggravant en 2023. Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, n’écarte pas l’éventualité d’une « récession limitée » en France et en Europe en 2023, renforcée par plusieurs rapports prévoyant une contraction de l’économie française.

Les prévisions de croissance du PIB en France ajoutent à la préoccupation générale. Bien que la Banque de France ait doublé sa prévision de croissance pour 2023, tablant désormais sur une hausse de 0,6 %, d’autres sources, telles que l’OCDE, estiment une croissance du PIB réel à 0,8 % en 2023 et à 1,3 % en 2024. Ces chiffres soulignent les défis majeurs auxquels la France est confrontée, mettant en lumière la nécessité de mesures économiques et politiques pour stimuler la reprise

Et la questions du jour: Estimez-vous que les grandes puissances économiques devraient concentrer leurs efforts sur la croissance plutôt que sur la lutte contre le changement climatique?

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