Nouveau Cauchemar : Cette Taxe Va Tripler

La récente annonce d’une augmentation de 200% de la taxe de séjour en Île-de-France, entrant en vigueur dès le 1er janvier 2024, a provoqué une vague d’indignation parmi les hôteliers de la région. Cette mesure, intégrée au projet de loi de finances 2024, vise à financer de nouvelles infrastructures de transports publics, principalement les extensions de lignes de métro, RER, et le Grand Paris Express. Cependant, les professionnels de l’hôtellerie dénoncent unanimement une décision qu’ils estiment injuste et pénalisante, en particulier pour les établissements les plus abordables.

Des réactions unanimes dans le monde de l’hôtellerie :

Les principales organisations professionnelles, telles que l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih) et le Groupement national des chaînes hôtelières (GNC), expriment leur mécontentement face à cette mesure. Véronique Siegel, présidente de la branche hôtellerie de l’Umih, et Jean-Virgile Crance, président du GNC, soulignent que cette augmentation de la taxe de séjour pénalise particulièrement les établissements les moins chers.

Les hôteliers pointent du doigt une logique préjudiciable :

Selon les professionnels de l’hôtellerie, cette augmentation de la taxe de séjour repose sur une logique préjudiciable, consistant à ponctionner les touristes pour financer les projets de transports régionaux. La taxe de séjour, payée par les clients des hôtels, représente une charge financière supplémentaire pour les établissements, qui devront désormais collecter et reverser des montants considérablement accrus aux collectivités locales.

Des conséquences économiques redoutées :

Le Groupement des hôtelleries et restaurations de France (GHR) met en garde contre les conséquences économiques désastreuses de cette mesure, en particulier pour l’hôtellerie économique jusqu’à 3 étoiles. Avec une augmentation significative de la taxe de séjour, les hôteliers craignent une baisse de la fréquentation due à une augmentation des prix. Franck Trouet, délégué général du GHR, estime que cette mesure pourrait entraîner une situation où l’hôtelier devra collecter autant de taxe de séjour que de TVA pour une chambre à 100 euros.

Des propositions alternatives rejetées :

Face à cette mesure jugée inéquitable, le GHR avait proposé une alternative plus ciblée, préconisant une augmentation de 200% pour les palaces, 100% pour les hôtels 1 étoile et 130% pour les 3 étoiles. Cependant, cette proposition a été rejetée par Île-de-France Mobilités, suscitant la déception du syndicat. Les hôteliers déplorent le manque de prise en compte de leurs préoccupations et soulignent l’absence de concertation dans la prise de cette décision.

La nécessité d’un report et d’une réflexion approfondie :

Face à ce contexte, le GHR demande le report de l’application de cette taxe additionnelle au moins jusqu’au 1er mars, afin de permettre aux hôteliers de s’organiser face à cette charge financière accrue. Certains hôteliers, comme Philippe Villin du groupe hôtelier Libertel, envisagent même de porter l’affaire devant la Commission européenne, arguant que le triplement de la taxe de séjour constitue une subvention déguisée à Île-de-France Mobilités, potentiellement requalifiable en aide d’État.

Des perspectives contrastées :

Dans l’entourage de Valérie Pécresse, on souligne que l’exploitation des nouvelles lignes de transport bénéficiera à l’ensemble de la région, avec une contribution de tous les acteurs, y compris les usagers, les collectivités locales, les entreprises, et les touristes. Cependant, du côté d’Accor, on exprime la surprise quant à l’ampleur de cette mesure et à l’absence de concertation. Les hôteliers sont confrontés à la difficulté de maintenir des prix raisonnables tout en répondant aux exigences liées aux Jeux olympiques, ce qui soulève des interrogations sur la cohérence des politiques imposées aux acteurs de l’hôtellerie.

Conclusion :

La hausse de 200% de la taxe de séjour en Île-de-France suscite un vif mécontentement parmi les hôteliers, qui dénoncent une mesure jugée injuste et préjudiciable. Alors que les autorités régionales mettent en avant les bénéfices à long terme pour l’ensemble de la région, les professionnels de l’hôtellerie appellent à un report de l’application de cette taxe additionnelle, le temps d’une réflexion approfondie sur ses implications économiques et sociales. La question de l’équité dans la répartition de la charge financière entre les différents acteurs de la région se pose avec acuité, soulevant des interrogations sur la nécessité d’une approche plus concertée et équilibrée dans les décisions fiscales impactant l’industrie hôtelière.

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Un commentaire

  1. Il est impossible d’attendre d’autres types de décisions de la part de personnes qui ne sont que des technocrates pour partie sortis de l’ENA ou de Sciences Po, n’ayant jamais du faire fonctionner et réussi à vivre de structures productives ayant des Clients !….
    Ils n’ont jamais été capables de se rendre compte que c’était la valeur ajoutée qui faisait la richesse d’un Pays et ont laissé crever toute notre industrie !…
    A part « blablater » et se congratuler les uns les autres en s’offrant une petite Légion d’Honneur par ci et par là, ils ne sont capables que d’inventer unilatéralement de nouvelles taxes !…
    Mais comment peut-on les virer ?????…..

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