Les constructeurs automobiles européens naviguent actuellement dans des eaux agitées alors que des rapports de demande en baisse envoient des ondes de choc à travers l’industrie. Ce mois-ci, des noms tels que VW, Mercedes et Stellantis ont enregistré une baisse de leurs actions, reflétant les sinistres nouvelles d’une demande en déclin à travers l’Europe.
Selon le Financial Times, les principaux constructeurs automobiles européens ont été confrontés à un premier trimestre difficile, principalement attribué à une demande réduite à la fois en Chine et sur les marchés intérieurs. Le groupe Volkswagen, par exemple, a connu une importante baisse de ses bénéfices, chutant d’un cinquième à 4,6 milliards d’euros par rapport à l’année précédente. Cette baisse est largement attribuée à la diminution des valeurs de revente et aux perturbations de la chaîne d’approvisionnement, affectant particulièrement Audi, une marque clé du groupe.
La diminution des valeurs de revente représente un obstacle significatif pour des entreprises comme VW, fortement dépendantes du financement des clients. Lorsque les prix des voitures d’occasion chutent en dessous des attentes, cela nécessite des dépréciations sur ces prêts, exacerbant ainsi les tensions financières.
Stellantis, la société mère de Peugeot et Jeep, a également rencontré une baisse substantielle de ses revenus, totalisant 41,7 milliards d’euros au premier trimestre. Cette baisse découle principalement de performances plus faibles sur les marchés européens principaux, soulignant les défis auxquels sont confrontés les grands acteurs de l’industrie.
De même, Mercedes-Benz a fait état d’une baisse de près de 30 % de son bénéfice avant intérêts et impôts, tombant à 3,9 milliards d’euros. Les volumes de ventes et les marges bénéficiaires ont connu des baisses, avec des ventes de voitures neuves en baisse de 8 %, principalement en raison d’un ralentissement en Asie. Les préoccupations concernant les opérations de Mercedes ont été répercutées par Citi, reflétant le sentiment prudent de l’industrie.
Jefferies l’a qualifié de « début morose » de l’année pour VW, mettant en avant les défis persistants au sein du secteur automobile. Malgré l’optimisme précédent alimenté par les perturbations de la chaîne d’approvisionnement, l’industrie est maintenant aux prises avec la chute des valeurs de revente des véhicules électriques, ajoutant à ses malheurs.
Les facteurs contribuant à ce déclin comprennent une demande plus faible, l’obsolescence des logiciels et une concurrence accrue en termes de prix de la part de Tesla et des fabricants chinois. De plus, des taux d’intérêt plus élevés ont dissuadé les consommateurs de faire de nouveaux achats, ajoutant ainsi une pression supplémentaire sur le marché.
Pour Volkswagen et Mercedes-Benz, leur plus grand marché, la Chine, présente des risques accrus, avec une demande des consommateurs en baisse face à une concurrence féroce des acteurs locaux. VW a fait état d’une marge opérationnelle inférieure aux attentes en raison de remises et de problèmes internes de chaîne d’approvisionnement affectant la production.
Malgré ces défis, VW reste engagé dans la transition de son portefeuille, avec des plans de lancement de 30 nouveaux modèles, principalement des véhicules électriques. De même, Stellantis se prépare à introduire de nouveaux modèles, notamment des voitures électriques, plus tard dans l’année, malgré un trimestre turbulent marqué par une épuisement des stocks.
En conclusion, les constructeurs automobiles européens sont confrontés à une myriade de défis, allant de la demande en baisse et de la diminution des valeurs de revente à une concurrence intense et des perturbations de la chaîne d’approvisionnement. Bien que les efforts de transition vers les véhicules électriques offrent un peu d’espoir, des incertitudes planent sur la trajectoire future de l’industrie.
Source:
https://www.zerohedge.com/markets/european-automakers-are-struggling-falling-demand#google_vignette
