L’administration de Joe Biden envisage d’assouplir les restrictions sur les émissions de gaz d’échappement des véhicules, selon le New York Times. Cette décision, rapportée par des sources informées, vise à accorder plus de temps aux constructeurs automobiles pour augmenter les ventes de véhicules électriques, plutôt que de leur imposer une augmentation rapide dans les prochaines années. Cette nouvelle règle, si elle est publiée au début du printemps comme prévu, retarderait potentiellement la nécessité pour les constructeurs automobiles d’atteindre des objectifs de ventes de véhicules électriques avant 2030.
Reuters avait précédemment indiqué que l’administration Biden envisageait de promulguer une proposition de règlement de l’Agence de protection de l’environnement dès mars, exigeant des réductions significatives des émissions de gaz d’échappement et une part de marché des véhicules électriques atteignant 67 % d’ici 2032, par rapport à moins de 8 % en 2023.
Cependant, les principaux constructeurs automobiles tels que General Motors, Ford et Stellantis, ainsi que l’Alliance for Automotive Innovation, ont exprimé des préoccupations quant à la rentabilité et à la faisabilité de cette transition rapide. Ils ont souligné que la technologie des véhicules électriques reste coûteuse pour de nombreux consommateurs et qu’il faut davantage de temps pour développer l’infrastructure de recharge nécessaire. Ces acteurs ont donc demandé à l’administration Biden de reconsidérer les augmentations proposées des ventes de véhicules électriques.
Les ventes de véhicules électriques aux États-Unis restent relativement faibles, ne représentant que 7,6 % de toutes les immatriculations en 2023, bien en deçà des projections de l’EPA. Les constructeurs automobiles ont fait valoir que ces projections doivent être revues à la baisse, et selon le New York Times, le gouvernement américain pourrait effectivement assouplir certains aspects de ses plans initiaux pour la transition vers les véhicules électriques.
La nécessité pour l’administration Biden de gagner le soutien de l’industrie automobile et des travailleurs syndiqués de l’UAW est soulignée. Ces groupes ont exprimé des inquiétudes quant à une transition trop brutale vers les véhicules électriques, craignant des pertes d’emplois. Dans le contexte politique actuel, où la question de l’emploi est cruciale, le soutien de ces groupes pourrait être déterminant pour la campagne de réélection de Biden.
Il est indéniable que des obstacles persistent, notamment le coût élevé des véhicules électriques et le manque d’infrastructures de recharge. Les nouvelles directives proposées pourraient donc permettre aux acteurs de l’industrie automobile de disposer de plus de temps, potentiellement jusqu’en 2030, avant de devoir accélérer leur transition vers les véhicules électriques. Cependant, une telle stratégie pourrait également créer des déséquilibres sur le marché mondial.
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