La ville de Paris, capitale de la France et joyau européen, se trouve dans une situation financière alarmante. À travers un examen minutieux de ses comptes, il est désormais indéniable qu’elle est en état de cessation de paiement. Cette révélation suscite des inquiétudes légitimes et soulève des questions cruciales sur la gestion des affaires publiques et le bien-être des citoyens parisiens.
La complexité des données financières peut souvent sembler hermétique aux non-initiés, mais les chiffres ne mentent pas. Avec une dette atteignant près de 9,5 milliards d’euros à la fin de l’année 2023, et une tendance à la hausse, Paris se trouve dans une situation critique. Comparativement, à la fin de l’année 2000, la dette s’élevait à seulement 1,4 milliard d’euros. Cette augmentation vertigineuse, sous l’administration successive de différents maires, témoigne d’un dysfonctionnement financier majeur.
Sous le mandat d’Anne Hidalgo, la dette a grimpé de façon exponentielle, dépassant même celle de son prédécesseur, Bertrand Delanoë. En neuf ans seulement, la dette a augmenté de 155%, soit une progression alarmante. Cette situation est d’autant plus préoccupante lorsque l’on considère que la dette par habitant a également augmenté, passant de 650€ en 2000 à 4 551€ par Parisien actuellement.
Les dénégations des autorités municipales ne parviennent pas à dissimuler la gravité de la situation. Malgré les affirmations de la maire Hidalgo sur la stabilité financière de la ville, les faits sont là pour prouver le contraire. La récente augmentation de 52% de la taxe foncière est une indication supplémentaire des difficultés financières auxquelles Paris est confronté.
Mais la dette n’est pas le seul indicateur alarmant. La trésorerie de la ville est également dans un état critique. L’émission croissante de billets de trésorerie pour financer les besoins quotidiens est symptomatique de problèmes structurels profonds. En trois ans seulement, l’émission de billets de trésorerie a augmenté de manière exponentielle, passant de 550 millions d’euros en 2019 à plus de 7 milliards d’euros en 2022. Cette augmentation spectaculaire met en lumière les difficultés de Paris à couvrir ses dépenses de fonctionnement quotidiennes sans recourir à des mesures extraordinaires.
L’examen minutieux des comptes révèle une trésorerie nette constamment déficitaire depuis 2020. En fin d’année 2022, la ville avait un excédent de trésorerie de seulement 106 millions d’euros, tandis que les billets de trésorerie non remboursés s’élevaient à 365 millions d’euros. Cette situation met en péril la capacité de la ville à honorer ses engagements financiers et à assurer le paiement régulier de ses employés.
Face à cette réalité inquiétante, il est impératif de prendre des mesures immédiates. Si certains observateurs pointent du doigt les Jeux olympiques et des considérations politiques pour expliquer le retard dans la mise sous tutelle de la ville, il est indéniable que l’inaction ne fera qu’aggraver la situation. La déclaration de cessation de paiement de Paris est inévitable, et des actions concrètes doivent être prises pour rétablir la santé financière de la ville.
Le rapport de la cour régionale des comptes, bien que datant de janvier 2022, a souligné la nécessité pour Paris de maîtriser ses dépenses de gestion. Cependant, les événements récents ont montré que ces recommandations n’ont pas été suivies, et la situation s’est détériorée depuis. Il est donc impératif que les autorités compétentes prennent des mesures décisives pour rétablir la stabilité financière de la ville et assurer le bien-être de ses citoyens.
En conclusion, la situation financière de Paris est critique et nécessite une action urgente. La ville est en état de cessation de paiement, et des mesures drastiques doivent être prises pour inverser cette tendance. Les Parisiens méritent une gestion responsable et transparente de leurs finances publiques, et il est temps que les autorités agissent en conséquence.
Source
https://www.ccomptes.fr/fr/publications/situation-financiere-de-la-ville-de-paris
https://www.ifrap.org/etat-et-collectivites/les-10-chiffres-de-la-mauvaise-gestion-de-paris
