La question se pose : la contre-offensive tant attendue de l’Ukraine a-t-elle enfin débuté ? Depuis la fin de la semaine dernière, l’armée ukrainienne a lancé plusieurs mouvements offensifs, déclenchant des combats intenses sur plusieurs fronts. Cette contre-offensive, attendue depuis des mois, semble avoir enfin commencé.
Selon le général Olivier Kempf, analyste stratégique et observateur du conflit en Ukraine, cette contre-offensive ukrainienne semble être déclenchée, du moins dans sa première phase active. Des véhicules militaires tels que les AMX 10 RC, les Mastiff, les Bradley et surtout les Léopard 2A6 ont été observés sur le terrain. Certains estiment encore qu’il s’agit d’une diversion, mais une offensive ne signifie pas nécessairement une attaque concentrée en un seul endroit et à un seul moment.
Cependant, la situation reste complexe pour les observateurs. L’armée ukrainienne est actuellement active dans trois directions. À Bakhmout, une ville récemment conquise par les forces russes après 10 mois de siège, les Ukrainiens progressent sur les flancs et pourraient bientôt encercler la ville. Dans la région de Zaporijjia, au sud d’Orikhiv, les Ukrainiens lancent des attaques depuis le 7 juin, mais jusqu’à présent, ils n’ont pas réussi à conquérir de positions russes. En revanche, au sud de Velika Novosilka, le troisième axe d’attaque ukrainien à la frontière du Donbass, les combats sont acharnés depuis le week-end dernier. Des chars Léopard ont été détruits et une colonne de véhicules blindés ukrainiens a été frappée par des tirs d’artillerie.
Le front sud est désormais au centre de l’attention. Selon des témoignages russes, les Ukrainiens auraient atteint certaines premières lignes de défense à Velika Novosilka, mais il semble que l’armée russe tienne bon pour le moment. Cette résistance inattendue est une surprise, car les troupes russes ne se sont pas débandées massivement comme prévu. Malgré cela, les Ukrainiens ont réussi à prendre le contrôle de plusieurs villages dans cette zone, et de nombreux soldats russes se seraient rendus.
Bien que les pertes ukrainiennes soient lourdes, les résultats sont visibles : la première ligne russe a été sérieusement entamée sur plus de 30 kilomètres. Cependant, la Russie dispose encore de positions fortifiées et a les moyens matériels pour contre-attaquer. Il faudra encore au moins une semaine pour évaluer une tendance claire.
La question demeure de savoir si ces offensives constituent l’attaque principale de l’Ukraine. Les combats en cours nécessitent déjà beaucoup d’efforts, mais les Ukrainiens n’ont pas encore engagé la majeure partie de leurs forces. Des brigades nouvellement formées, équipées de matériel moderne et provenant de pays occidentaux, n’ont pas encore été déployées. Ces brigades représentent au moins 32 000 soldats et pourraient être utilisées dans une attaque
