Le 22 décembre dernier, la France a établi un nouveau record en exportant 18 680 mégawatts d’électricité vers ses voisins européens, surpassant ainsi le précédent record de février 2019, qui était de 17 415 mégawatts. Cette nouvelle réalisation impressionnante contraste fortement avec l’année précédente, marquée par les premières importations d’électricité depuis quarante-deux ans. La clé de ce succès réside dans une combinaison de facteurs propices, notamment une disponibilité accrue du parc nucléaire, des températures clémentes et la période de congés.
Le gestionnaire du réseau électrique RTE a annoncé ces résultats exceptionnels, soulignant que les capacités d’exportations « réservées » par les marchés ont atteint un sommet à 18 680 mégawatts à 16 heures ce jour-là. Les principaux bénéficiaires de cette abondance d’électricité ont été le Royaume-Uni (3 GW), l’Allemagne et le Benelux (5,4 GW), la Suisse (3,2 GW), l’Italie (4,4 GW) et l’Espagne (2,6 GW).
L’une des principales explications de cette pointe d’exportation record est la conjonction de plusieurs facteurs favorables. Tout d’abord, la France a bénéficié d’une période de vacances, entraînant une demande intérieure d’électricité relativement basse. « Il y a un besoin en ce moment qui est un peu plus faible en consommation en France, puisqu’on est dans une période de vacances », a souligné RTE pour expliquer cette situation exceptionnelle.
De plus, les conditions météorologiques ont également joué un rôle crucial. Météo-France a noté que les températures la semaine précédente étaient élevées pour la saison, dépassant parfois de 4 à 6 °C les normales saisonnières. Ces températures clémentes ont contribué à réduire les besoins nationaux en électricité, renforçant ainsi la capacité d’exportation.
Un élément clé de ce succès est la disponibilité améliorée du parc nucléaire français. Contrairement à 2022, où des problèmes de corrosion avaient affecté plusieurs réacteurs nucléaires, la France a pu contrôler et réparer une proportion notable de son parc nucléaire au cours de l’année. Cela a considérablement augmenté la disponibilité de l’énergie nucléaire, contribuant à des coûts de production compétitifs.
Pour rappel, en 2022, la France avait été confrontée à des problèmes de corrosion sous contrainte, entraînant des importations d’électricité pour la première fois depuis quarante-deux ans. Cependant, depuis lors, des efforts importants ont été déployés pour remédier à ces problèmes, et RTE a noté en novembre que le risque de coupure d’électricité cet hiver était considéré comme « faible ». La réparation réussie d’une proportion notable du parc nucléaire a été cruciale pour inverser la tendance de l’année précédente.
Il est intéressant de noter que l’énergie éolienne a également contribué positivement à la situation énergétique française. La semaine dernière, l’éolien a assuré environ 20 % de la production électrique nationale.
En conclusion, la France a réalisé un exploit notable en exportant un volume record d’électricité vers ses voisins européens le 22 décembre. Cette réussite est le résultat d’une combinaison harmonieuse de facteurs, notamment une disponibilité améliorée du parc nucléaire, des températures clémentes et une demande intérieure réduite pendant la période de congés. Cette performance témoigne des efforts déployés pour surmonter les défis précédents et souligne l’importance de maintenir la diversification des sources d’énergie pour assurer une stabilité énergétique à long terme.
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