Reforme Des Retraites: Maintenant, Macron Remets En Question La Séparation Des Pouvoirs

Lors d’une séance parlementaire le mercredi 7 juin, les 54 amendements présentés par le groupe Liot pour abroger la réforme des retraites ont été jugés irrecevables par la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet. Cette décision a suscité l’indignation du groupe Liot, qui a dénoncé sur Twitter le « bâillonnement des oppositions » et une atteinte à la démocratie. Seul un amendement déposé par le Parti socialiste a été conservé. S’il est adopté jeudi, il obligera le gouvernement à justifier le report de l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans dans un rapport parlementaire.

Bertrand Pancher, président du groupe Liot, s’est dit abasourdi par la décision de la présidente de l’Assemblée nationale et a déploré une crise institutionnelle en plus de la crise sociale et politique autour de la réforme des retraites. Boris Vallaud, député socialiste, a promis que la réforme serait abrogée dans la justice. Face à cette situation, Mathilde Panot, cheffe du groupe La France insoumise, a annoncé le dépôt d’une motion de censure contre le gouvernement, dénonçant un « coup de force » et des dangers pour la démocratie.

La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a annoncé lors d’une interview sur BFMTV qu’aucun amendement rétablissant l’article 1 du texte du groupe Liot sur le report de l’âge légal de départ à la retraite ne serait examiné. Elle a affirmé qu’il n’y aurait pas d’abrogation de la réforme des retraites, quelle que soit l’issue des débats.

La proposition du groupe Liot sera examinée le jeudi, et le rapporteur Charles de Courson présentera un amendement pour réintroduire l’abrogation du recul de l’âge de départ à 64 ans. Le groupe Liot a vivement critiqué cette situation, qualifiant l’action de « coup inédit contre les droits du Parlement ». Bertrand Pancher estime que la décision de la présidente de l’Assemblée nationale est influencée par le chef de l’État, soulignant l’importance de la séparation des pouvoirs dans la démocratie.

Bertrand Pancher affirme que ce n’est pas leur bataille sur les retraites qu’ils perdent, mais plutôt la majorité relative et Emmanuel Macron qui perdent la bataille de l’opinion publique et de la démocratie. Il critique également Elisabeth Borne, estimant qu’elle a perdu toute légitimité et aurait dû consulter les organisations syndicales. Bertrand Pancher déplore le manque d’apaisement dans le pays et l’aggravation de la situation.

Source:

https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/06/07/retraites-la-presidente-de-l-assemblee-nationale-annonce-que-la-mesure-d-abrogation-ne-sera-pas-examinee-jeudi_6176526_823448.html

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