Alors que la réforme des retraites est sur le point d’entrer dans sa dernière phase, la commission mixte paritaire (CMP) se réunit pour tenter de trouver un accord entre les élus de l’Assemblée nationale et du Sénat. Mais ne vous y trompez pas, cette commission n’est rien de plus qu’une farce, une mascarade de la démocratie qui ne sert qu’à valider une réforme qui ne profitera à personne.
La composition de cette commission est majoritairement favorable à la réforme, avec des membres issus de la majorité présidentielle et de la droite, traditionnellement favorable à ce genre de mesure. Les parlementaires de l’opposition sont sous-représentés, et ceux qui sont présents ont peu de chance d’empêcher l’adoption de la réforme. La conclusion est claire : la CMP n’est qu’un théâtre de marionnettes où les ficelles sont tirées par la Macronie.
Mais si la commission mixte paritaire n’est qu’une formalité, la véritable bataille aura lieu à l’Assemblée nationale. Car si la droite sénatoriale est en faveur de la réforme, les députés Républicains sont plus divisés. Entre ceux qui sont pour, ceux qui sont contre et ceux qui s’abstiendront, le gouvernement risque de devoir avoir recours à l’article 49.3 de la Constitution pour faire passer sa réforme. Mais cette décision serait très risquée, car elle pourrait entraîner une motion de censure et une mobilisation encore plus forte des opposants à la réforme.
Cette réforme des retraites est une aberration. Elle ne résout aucun des problèmes structurels du système. Elle ne fait que jouer sur le paramètres de l’âge, comme les X « réformes » qui ont eu lieu avant elle et les X « réformes » qui auront lieu après. Les travailleurs continueront de travailler plus longtemps pour toucher des pensions de plus en plus faibles.
En conclusion, la commission mixte paritaire est une étape de plus dans la mascarade de la réforme des retraites. Les dés sont pipés, les cartes sont biaisées, et les gagnants sont déjà connus. Mais les Français ne se laisseront pas faire. Ils continueront de se mobiliser pour défendre leur droit à une retraite décente. Car comme disait Coluche : « Les retraites, c’est comme les livres, si tu ne t’en occupes pas quand tu es jeune, quand tu seras vieux, tu n’auras rien à te mettre sous la dent. »
