Le gouvernement français vient de donner un coup de pouce significatif à l’exploitation minière et géothermique sur le territoire national. Les ministres de l’Économie et de l’Industrie, Bruno Le Maire et Roland Lescure, ont annoncé des mesures visant à simplifier les procédures et à accélérer les projets dans ce domaine stratégique.
L’objectif principal de cette initiative est de tirer parti des ressources géologiques françaises pour répondre aux besoins croissants en énergie, en minéraux et en métaux, en particulier dans le contexte de la transition énergétique. La géothermie, qui permet de capturer la chaleur du sous-sol pour le chauffage et le refroidissement des bâtiments, est au cœur de cette stratégie. Avec 90 % du territoire national présentant un potentiel pour cette exploitation, le gouvernement vise à tripler les capacités géothermiques d’ici 2030.
En parallèle, la demande croissante en minerais et métaux, notamment le cuivre et le lithium, nécessaires à l’électrification de l’économie, nécessite une action rapide. Les procédures minières seront simplifiées pour réduire considérablement les délais d’obtention des permis exclusifs de recherche. Alors qu’en Allemagne, ce processus prend entre six et sept mois, il faut actuellement plus de deux ans en France. Cette réduction des délais devrait renforcer l’attractivité du pays pour les investisseurs tout en assurant une prise en compte adéquate des impacts environnementaux.
En outre, le gouvernement prévoit de faciliter la reconversion des puits d’hydrocarbures en installations de stockage de dioxyde de carbone (CO₂). Cette approche est présentée comme une solution de dernier recours pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Cette initiative gouvernementale suscite à la fois des espoirs et des préoccupations. D’un côté, elle offre des opportunités pour stimuler l’économie, créer des emplois et renforcer la sécurité énergétique du pays. D’un autre côté, elle soulève des inquiétudes concernant les impacts environnementaux potentiels de telles activités extractives.
Dans l’ensemble, cette initiative témoigne de la volonté du gouvernement français de dynamiser le secteur minier et géothermique.
