Certains constructeurs automobiles posent des problèmes notables pour les réparateurs et les consommateurs. Martyn Rowley, le directeur exécutif de l’association des carrossiers, souligne ces défis en prenant l’exemple de la marque Ora du groupe Great Wall et de son modèle 03, également connu sous le nom de Funky Cat.
« Nous avons des réparateurs qui ont envoyé cette voiture à la casse pour des raisons futiles, des problèmes qui passeraient inaperçus dans un atelier de carrosserie s’il s’agissait d’une Ford ou d’une Vauxhall (Opel) », explique Rowley.
« Malheureusement, il est impossible d’obtenir des pièces détachées. Elles ne sont pas disponibles pour ce véhicule. Cela me semble absurde, surtout compte tenu du fait qu’il s’agit de grandes entreprises pesant plusieurs millions de livres sterling. »
Auto Express a contacté Ora à ce sujet, et le constructeur chinois ne le nie pas. Il affirme travailler activement à faciliter la prise en charge de ses véhicules par les assureurs.
« Nous sommes conscients que certains clients se plaignent actuellement de restrictions en matière d’assurance. Nous avons pris un certain nombre de mesures pour améliorer cette situation. Nous espérons que le choix des consommateurs en matière d’assurance s’améliorera très prochainement. »
Un écart significatif avec les pratiques chinoises ?
Richard Townsend, expert en automobile, explique que les différences culturelles et économiques influencent la gestion des problèmes résultant d’accidents automobiles. Le faible coût de la main-d’œuvre en Chine incite les assureurs à entreprendre des réparations même dans des cas de dommages importants.
« En Chine, il est courant de réparer un côté entier de la carrosserie d’une voiture en cas de collision latérale, car la main-d’œuvre est très abordable. »
« Ils fournissent donc des instructions pour réparer un côté de la carrosserie à un atelier britannique. Mais ici, une telle réparation aboutirait à la mise à la casse de la voiture en raison du coût élevé de la main-d’œuvre, la rendant financièrement non viable. »
Un autre constructeur chinois, MG, fait face à des défis similaires en matière de service après-vente. Jusqu’à récemment, les réparateurs britanniques éprouvaient des difficultés à obtenir les spécifications des véhicules MG.
« MG Motor UK est déjà bien établi sur son marché national grâce à un solide réseau de concessionnaires et à son centre de service et de pièces détachées de Longbridge, à Birmingham. »
« Notre disponibilité actuelle des pièces garantit un approvisionnement de 10 mois et 91 % des pièces de véhicules pour l’ensemble de la gamme MG sont immédiatement disponibles ici au Royaume-Uni et accessibles à notre réseau de concessionnaires ou aux réparateurs agréés par les compagnies d’assurance. »
Ces exemples mettent en lumière les défis auxquels sont confrontés les constructeurs chinois sur les marchés internationaux en matière de service après-vente et de disponibilité des pièces détachées. En adaptant leurs pratiques aux normes et aux attentes locales, ces entreprises peuvent améliorer leur réputation et la satisfaction de leurs clients.
