Près de deux jours après le cauchemar qui a frappé une salle de concert à Moscou, le bilan humain s’élève à un nombre tragique de 133 morts, selon les autorités russes. Parmi les personnes interpellées figurent quatre individus soupçonnés d’appartenir à l’État islamique, suscitant des interrogations sur le profil réel des auteurs de cet attentat dévastateur.
Les quatre assaillants, dont les images ont été diffusées par les médias russes, ont été appréhendés dans la région de Briansk, à la frontière de l’Ukraine et de la Biélorussie. Des interrogatoires télévisés ont révélé des déclarations troublantes, l’un des suspects évoquant un mobile financier pour leurs actes. Cependant, aucune mention directe de l’État islamique n’a été faite par les assaillants.
Malgré ces éléments, des doutes persistent quant à l’implication véritable de l’EI. L’ancien ambassadeur russe à Paris, Alexandre Orlov, remet en question cette version, soulignant les possibles motivations politiques derrière l’attaque. Pour lui, l’intérêt de l’État islamique dans ce contexte demeure flou, laissant planer le doute sur d’autres acteurs potentiels cherchant à déstabiliser Moscou.
Toutefois, de nombreux experts maintiennent l’EI comme le principal suspect, en particulier sa branche afghane, l’EI-K, qui dispose de réseaux influents au Tadjikistan. Cette branche avait déjà visé l’ambassade russe à Kaboul en 2022, démontrant sa capacité à opérer dans la région.
Parallèlement à ces investigations, les tensions géopolitiques entre Moscou et Kiev s’intensifient. Les déclarations du président russe, Vladimir Poutine, suggérant que les assaillants avaient été arrêtés alors qu’ils se dirigeaient vers l’Ukraine, ont suscité une vive réaction de la part de son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky.
Zelensky a fermement rejeté ces insinuations, accusant Poutine de chercher à détourner l’attention de la responsabilité de la Russie. Dans un discours incisif, il a dénoncé les tentatives de Poutine et d’autres acteurs de blâmer l’Ukraine pour l’attaque à Moscou, soulignant les souffrances infligées à son pays par le conflit en cours.
L’attaque contre la salle de concert Crocus City Hall reste l’une des plus meurtrières en Russie depuis des décennies, et la plus sanglante revendiquée par l’EI en Europe. Alors que le deuil national est déclaré en Russie, les recherches dans les décombres continuent, le bilan officiel s’alourdissant à 133 morts, bien que ce chiffre soit appelé à augmenter dans les jours à venir.
En conclusion, l’enquête sur l’attaque de Moscou soulève des questions complexes sur la responsabilité réelle des auteurs et les motivations derrière cet acte barbare. Tandis que les tensions géopolitiques entre la Russie et l’Ukraine se manifestent, il est impératif d’approfondir les investigations pour faire toute la lumière sur cette tragédie et éviter toute instrumentalisation à des fins politiques.
