Le taux d’usure, plafond au-dessus duquel une banque ne peut plus prêter, va connaître un ajustement en raison de la remontée des taux d’intérêt immobiliers. Les courtiers réclamaient une réévaluation mensuelle plutôt que trimestrielle, chose qui a finalement été acceptée par le ministère de l’Économie. Le gouverneur de la Banque de France soutient cette modification qui vise à protéger les emprunteurs en évitant un rationnement de l’offre de crédit. La modification pourrait entrer en vigueur au 1er février ou mars.
Le secteur de l’immobilier est en émoi avec l’ajustement du taux d’usure qui est en train d’être mis en place. Le taux d’usure est le plafond au-dessus duquel une banque ne peut plus prêter d’argent à ses clients. Il est devenu une source d’inquiétude constante pour le secteur de l’immobilier car avec des taux d’intérêt immobiliers qui remontent, il empêche souvent les Français de devenir propriétaire.
Si le taux d’usure avait été remonté en janvier à 3,57% pour les crédits de plus de 20 ans, son rythme était jugé trop lent pour les courtiers, qui alertaient sur le décalage avec la forte remontée des taux d’intérêt. Depuis plusieurs mois, les professionnels du crédit livraient bataille pour assouplir le dispositif et permettre la réévaluation du taux d’usure tous les mois alors qu’elle ne se faisait que de façon trimestrielle.
Une réunion a eu lieu mercredi entre les services de Bercy, la Banque de France et les courtiers, le ministère de l’Économie a donc accepté la proposition de mensualisation temporaire de la révision du taux d’usure. Cette mensualisation permettra de maintenir l’objectif de protection des emprunteurs qu’a le taux d’usure, tout en évitant une situation où le taux d’usure deviendrait un facteur de rationnement de l’offre de crédit.
Le gouverneur de la Banque de France a également soutenu ce nouveau dispositif en soulignant qu’il faut une remontée progressive et ordonnée pour protéger les emprunteurs. La mensualisation, réduite à un ajustement technique, pourrait entrer en vigueur au 1er février ou au 1er mars, selon les travaux techniques qui seront engagés pour des raisons d’adaptations informatiques.
En résumé, le taux d’usure sera dorénavant réévalué tous les mois, plutôt que tous les trimestres, pour s’adapter plus rapidement et plus efficacement à l’évolution des taux de marché. Cette décision a été prise pour éviter une situation où le taux d’usure deviendrait un facteur de rationnement de l’offre de crédit, tout en maintenant l’objectif de protection des emprunteurs.
Le taux d’usure, c’est comme un plafond trop bas, ça empêche de grandir
