VOTRE POUVOIR D’ACHAT VA S’EFFONDRER

Dans cet article, je vais vous parler de l’effondrement de la consommation, de ses causes et de ses conséquences dans les mois et les années à venir.

La crise du coronavirus a obligé une grande partie des français à ce confiner. Pendant cette période, nous avons moins consommé. Forcément. Sylvain n’est pas allé en boite, Lily ne voyait plus ses copines au café et Tania a annulé ses vacances en Martinique. Nous sommes restés chez nous à grignoter, prendre des bains et jardiner. Au total, le confinement a fait chuter la consommation de 35 % selon l’INSEE. C’est environ 100 milliards d’euros.

Le déconfinement arrive, mais la course à la consommation n’est pas pour demain. Nous ne nous rueront pas dans les boutiques et les magasins. Le redémarrage sera lent et rude.

Résumé en vidéo

2 phénomènes expliquent que la reprise de la consommation sera faible. L’un sanitaire et l’autre économique.

Covid_19 et crainte de contamination

Le déconfinement tant attendu arrive donc. Oui mais.

Nous n’avons pas d’immunité collective. En restant à cuisiner chez nous toute la journée, une grande partie de la population n’a pas été en contact avec le virus. Trop peu de personnes l’ont attrapé et la société n’est donc pas protégée contre le Covid_19. Du coup, le virus risque de se propager à nouveau très rapidement, ce qui peut entrainer un accroissement de l’activité des hôpitaux, une peur des consommateurs… et un nouveau confinement.

Du reste, nous ne sommes même pas certains aujourd’hui que ceux qui l’ont déjà eu, ne risquent pas de l’avoir à nouveau.

Nous ne savons pas non plus s’il y a une saisonnalité avec le Covid_19. Disparait-il l’été? Il semble qu’il y a autant de virologues pour dire oui que de virologues pour dire non. Reviendra-t-il à l’automne comme la grippe espagnole?

Et quelque soit la réponse sur cette saisonnalité, nous allons de toute façon garder les contraintes de distanciations sociales. Au moins quelques mois, par précaution. Les entreprises de transport, de restauration ou de spectacles vont donc devoir mettre en place des normes qui entraveront la consommation.

Et tout ces points que j’ai relevé et que nous avons tous en tête entrainent, en plus, des comportements de défiance. Tout le monde est-il prêt à reprendre une vie normale? à aller au restaurant, en boite ou dans un parc d’attraction? Probable que non.

Baisse du revenu

A ce phénomène sanitaire s’ajoute un phénomène économique: la baisse des revenus. L’Insee et Xerfi estiment que la baisse du revenu disponible brut des français sera de 0,6%, après 4 années de hausse.

Le revenu disponible brut, c’est l’ensemble des revenus moins les cotisations sociales et les impôts. Et par ensemble des revenus, j’entends, les revenus du travail, les retraites, les minimas sociaux et les revenus de placements (bourse, immobilier).

Ce revenu disponible, il va baisser à cause d’une baisse des emplois salarié, de la chute des revenus des indépendants et de l’écroulement des revenus de placement.

Les emplois salariés

Le produit intérieur brut (PIB) français a dégringolé de 5,8% au premier trimestre, selon les estimations de l’Insee, publiées le jeudi 30 avril. C’est la plus forte diminution dans l’histoire des évaluations trimestrielles du PIB débutées en 1949. Cette contraction dépasse largement les reculs observés lors du premier trimestre de la crise financière de 2009 (-1,6%) ou encore du deuxième trimestre de la crise sociale de 1968 (-5,3%). Le second trimestre devrait être encore bien pire, le confinement ayant duré six semaines contre 2 semaines seulement au premier trimestre.

Cette chute du PIB va entrainer une baisse des emplois salariés. L’Insee estime que 570.000 emplois salariés devraient être perdus. Même si le chômage limite la casse, la consommation s’en ressentira certainement. Vous n’irez probablement pas acheter une voiture si vous venez de perte votre emploi.

Les indépendants

Si les salariés ont le chômage, les indépendants, eux, n’ont rien. Et leur revenu s’effondre. L’Insee estime la baisse à -15%. C’est deux fois plus que pour la crise de 2009. Les aides données par l’État sont loin de compenser cette perte de recettes.

Baisse de la consommation.

Les revenus sont en baisse donc la consommation sera en baisse.

La conjonction du phénomène sanitaire et de la baisse des revenus va entrainer une baisse de 7% à 8% de la consommation. C’est la plus forte baisse en temps de paix.

3 choses à retenir

Si vous deviez retenir 3 choses de cet article ce serait:

  1. A la sortie du confinement, la crise sanitaire demeure. Il n’y a pas d’immunité collective; Nous ne savons s’il y a une saisonnalité avec le Covid_19; Nous gardons les contraintes de distanciations sociales… et la population va avoir des comportements de défiance.
  2. La France va connaitre une très importante baisse des revenus.
  3. La conjonction du phénomène sanitaire et de la baisse des revenus va entrainer une baisse de 7% à 8% de la consommation.

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