Surprise : Stellantis Revoit Ses Plans De Voitures Électriques

L’industrie automobile traverse une période de turbulences sans précédent, marquée par des incertitudes économiques et une adoption hésitante des véhicules électriques (VE). Plusieurs grands constructeurs, tels que Ford, Renault, Mercedes-Benz, et désormais Stellantis, réévaluent leurs stratégies et investissements dans le secteur des VE. Cette réflexion s’impose alors que les attentes des législateurs et les comportements des consommateurs divergent de manière significative.

Un marché de l’électrique en difficulté

Les derniers mois ont révélé une dissonance croissante entre les objectifs ambitieux de l’industrie et la réalité du marché. Les régulations strictes, comme les normes d’émission CAFE et l’interdiction prévue des véhicules thermiques neufs d’ici 2035, n’ont pas suffi à accélérer l’adoption des VE. Les récentes annonces des constructeurs reflètent cette complexité : Ford a repoussé ses objectifs de transition énergétique à 2035, admettant que le chemin serait plus long que prévu. Mercedes-Benz a fait un pas en arrière, déclarant que les consommateurs fixeraient désormais le rythme de l’électrification, tandis que Renault propose des gammes hybrides, offrant un choix entre véhicules thermiques et électriques.

Les gigafactories de Stellantis sous pression

Stellantis, né de la fusion entre PSA et FCA, envisage de freiner ses investissements dans les infrastructures de production de batteries. Cette décision découle de la réticence croissante des consommateurs envers les VE, une tendance observée par Carlos Tavares, CEO de Stellantis. Les plans initiaux d’implantation de gigafactories sont remis en question, notamment ceux liés à l’entreprise Automotive Cells Company (ACC), dont la technologie de batterie NMC est de moins en moins favorisée au profit de la technologie LFP, plus demandée.

La situation varie considérablement d’un marché à l’autre. Des pays comme la Norvège et les Pays-Bas montrent une forte adoption des VE, tandis que l’Allemagne, autrefois leader, connaît un ralentissement, et des pays comme l’Italie et l’Espagne affichent une résistance notable. Cette disparité a conduit Stellantis à suspendre certains projets de développement, notamment ceux en Espagne, où la demande pour les VE reste faible.

Prévisions et réalités économiques

Stellantis avait anticipé ces difficultés. Le groupe critique les institutions pour ne pas avoir pleinement considéré les obstacles liés à la demande de VE, surtout en termes de coût et d’infrastructure. Les VE restent souvent inaccessibles pour les classes moyennes, un segment crucial pour une adoption de masse. De plus, le réseau de recharge, encore insuffisamment développé, constitue une barrière significative.

Conclusion

La réévaluation des investissements par Stellantis et d’autres constructeurs marque un tournant dans la transition vers l’électrification. Alors que les législateurs poussent pour une élimination rapide des véhicules thermiques, les réalités économiques et comportementales des consommateurs dictent un rythme plus lent et pragmatique. Cette dynamique met en évidence l’importance de laisser le marché librement déterminer le développement technologique, sans sur-intervention gouvernementale qui pourrait conduire à des investissements inefficaces et à des retours sur investissement décevants. Pour l’industrie automobile, l’avenir de l’électrification dépendra moins des obligations réglementaires que de la capacité à répondre aux attentes des consommateurs et aux réalités économiques.

Sources:

Merci a Angelo pour cet article.

https://www.auto-infos.fr/article/stellantis-pourrait-revoir-sa-copie-electrique-face-a-un-marche-en-souffrance.282612

Un commentaire

  1. Question existentielle :
    – Après avoir abandonné la chaise électrique il y a environ 25 ans, les USA auront-ils l’audace de tester la chaise thermique ?

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