Alors imaginez, vous êtes à la tête d’une grande entreprise de luxe. Et là, la 2nd guerre mondiale explose. Les nazis envahissent la France. Paris se retrouve occupée. Les lois antisémites sont mises en place. Or, une grande partie de vos employés sont juifs. Vos associés aussi. Que feriez-vous? Protégeriez-vous vos employés et vos associés afin qu’ils ne soient pas déportés et exterminés? Ou, au contraire, profiteriez-vous de la situation pour vous venger de vos employés et voler les parts de vos associés ? Coco Chanel, elle, à choisi la deuxième option. Et ce n’était pas forcément par idéologie. Mais, si ce n’était pas pour “aider la cause”, alors, pourquoi?
Coco Chanel, femme mystifiée, ayant bâti une entreprise de luxe connue de toutes les femmes, et par extension de tous les hommes. Pour bâtir un empire, Coco Chanel était d’avis que la morale et le business ne se mélangeaient pas. Elle ferait tout pour préserver ce qu’elle à bati et le rendre prospère. Même si cela voulait dire faire verser le sang de tous ceux qui la gênait, de près ou de loin.
Coco avant le nazisme
Gabrielle Bonheur Chasnel, née en 1883, à eu une enfance compliquée. Orpheline à 12 ans, elle grandit avec ses sœurs dans un orphelinat. En 1903, à 18 ans, Gabrielle Chasnel commence sa carrière de couturière dans un atelier de fabrication de trousseaux et layettes. Prenant le nom Coco en 1907, elle change de carrière afin de devenir chanteuse dans les cafés à Vichy. C’est là qu’elle rencontrera son futur protecteur et amant Etienne Balsan. Ce dernier lui fait rencontrer Arthur “Boy” Capel, qui, en 1910, lui prête de quoi ouvrir un salon de modiste. Situé au 31 rue Cambon, Chanel Modes fait principalement des chapeaux. Simples et sophistiqués, ceux-ci sont très appréciés. Entre 1913 et 1915, ils ouvrent des boutiques à Deauville et Biarritz. La boutique de Biarritz deviendra la première véritable maison de couture où seront dessinés les premiers modèles de Chanel. Lors de la 1ère guerre mondiale, Chanel se fait un nom en libérant le corps des femme. Ses dessins donnent un aspect très androgyne aux femme pour l’époque. Elle popularise également le port du pantalon, jusqu’alors considéré comme étant un vêtement d’homme. En 1918, à la fin de la grande guerre, Chanel emploie environ 300 employées. Boy Capel, qui est entre-temps devenu l’amant de Coco, mort l’an d’après.
Mais cela n’arrête pas Chanel qui est avide de réussite. En 1921, elle acquiert deux immeubles rue Cambon, juste à côté de son siège. La même année, elle crée et lance son célèbre parfum “N°5 Chanel”. Parfum notamment porté et adoré par Marilyn Monroe quelques décennies plus tard. En 1926, Coco réinvente la petite robe noire, couleur qui jusqu’alors était réservée aux deuils.
Durant l’entre-deux-guerres, Chanel crée les costumes pour certains de ces amis artistes. Tels que Cocteau, ou encore Marcel Proust.
En 1932, Chanel devient la première créatrice de haute joaillerie.
Bref, cette femme révolutionne l’industrie de la mode, du parfum, de la chapellerie, de la maroquinerie et de la joaillerie à elle seule.
Cependant, ce n’est pas peu dire que Coco Chanel est avide de pouvoir et s’assure, avant et contre tout, de sa propre réussite. Quitte à piétiner les autres.
Coco Chanel et l’arrivée du nazisme
Au début de la seconde guerre mondiale, Coco ne s’y intéresse pas. Pour elle, la guerre est une affaire d’hommes. Cependant, celle-ci lui permet de se venger de ses couturières. Trois ans auparavant, en 1936, celles-ci avaient osé faire grève, demandant de meilleurs salaires, des journées de travail plus courtes et était allé jusqu’à la chasser de ses ateliers et boutiques. Mouvement massif de grève provoqué, d’après Chanel, par “les politiciens juifs de gauche”. Ceux qu’elle appelait ainsi n’étaient en fait que les Bolcheviks, menaçant l’Europe. Grâce à la nouvelle guerre, Coco pouvait enfin se venger de ses couturières. Elle en licencia donc 3000 prétextant le contexte politico-militaire.
Sans l’ombre d’un doute, Coco était antisemite. Mais beaucoup ont cherché à excuser Coco Chanel.
La faute de ses amants
On a d’abord dit que ses positions extrémiste ont été, en grande partie, façonnées par ses différents amants. Amant qui l’ont sorti de la pauvreté et l’ont introduit à la vie mondaine. Nous pouvons noter deux noms ayant largement contribué à l’antisémitisme de Chanel. Premièrement, Paul Iribe, son amant, décédé brutalement en 1935. Et Bendor, surnom donné au duc de Westminster, connu pour ses diatribes antisémites. L’antisémitisme de Coco était donc très connu et virulent. Au point que Edmonde Charles-Roux le qualifiait de « répugnant ».
A 57 ans, Coco Chanel connaît sa dernière grande histoire d’amour. Et ce avec Hans Günther von Dincklage, un haut gradé de l’armée de l’occupation. Au cours des années suivantes, Dincklage va introduire Coco au nazisme et à ses hauts dignitaires Parisiens et Berlinois. Au point que Coco s’installera au 7è étage du Ritz, réservé aux amis du Reich. Situation très pratique pour Chanel car la sortie de service du Ritz donne sur la rue Cambon, à quelques mètres seulement de ses boutiques. D’ailleurs, Chanel est souvent retrouvée à la table de hauts commandants nazis tels que Joseph Goebbels, Hermann Göring ou encore le baron Louis de Vaufreland (agent de la Gestapo). Mais Chanel se justifie en avouant qu’elle trouvait les allemands bien plus cultivés que les français.
Sauver son neveu
Puis on a souligner que lors de l’occupation, le neveu de Coco, un certain André Palasse, s’est fait interner au stalag. Or, certaines informations laissaient à croire que celui-ci à attrapé la tuberculose. Chanel devait donc impérativement le sortir de prison, et ce, rapidement!
Mais alors imaginez-vous un instant que vous êtes un agent nazi haut placé à Paris. Coco Chanel à besoin d’une faveur de l’Abwehr (l’agence de renseignement allemand). Cette dame à des contacts haut placés en Espagne, en Angleterre, et à Paris. Que feriez vous ? Un échange, évidemment ! Vous lui rendez son neveu et en échange, elle collabore avec vous ! C’est exactement ce que firent les allemands. Ainsi, Coco et Vaufreland travaillaient main dans la main pour la gestapo. De plus, les allemands demandent à Chanel des renseignements sur l’Espagne, toujours en échange de son neveu.
En 1941, l’Abwehr inscrit Coco Chanel dans ses registres berlinois sous le nom de code Westminster, et le matricule F-7124. Chanel est alors officiellement un agent Nazi.
Mais la réalité est plus trouble
Coco a des associés dans son entreprise. Des associés qui ont co-fondés l’entreprise avec elle. Ses associés sont majoritaires. Ils ont le contrôle de l’entreprise. Et cela ne plait pas à Coco Chanel. C’est associés, ce sont les Wertheimer, des juifs ayant fui aux US. Profitant des lois antisémites, et avec l’aide des nazis, Chanel utilisa sa position d ‘«aryenne» pour demander aux responsables allemands de s’emparer de la propriété exclusive de l’entreprise. Elle volait ainsi les parts de ses associés. Ce que ne savait pas Coco, ces que les Wertheimer avait anticipé cette possibilité. Pour ne pas être spoilés, avant de fuir la France pour New York en 1940, ils avaient légalement cédé le contrôle de « Parfums Chanel » à un chrétien, homme d’affaires et industriel français Félix Amiot. À la fin de la guerre, Amiot a rendu « Parfums Chanel » aux Wertheimer.
Chanel, la Nazi
El palmarès de Chanel va de mal en pire. En 1942, elle est marquée sur la liste noire du FFI, les forces françaises de l’intérieur. En 1944, des agents des FFI la conduisent devant un comité d’épuration. Cependant, les agents qui l’interrogent ne savent rien de la collaboration de Chanel avec l’Abwehr. Ni de ses activités à Madrid avec Vaufreland ou la mission “Modelhut” à laquelle elle à participé.
Alors maintenant, imaginez, vous êtes le chef de l’opposition au Nazisme. Le dirigeant du pays qui, pendant longtemps à été le seul obstacle à la victoire hitlérienne. Vous êtes Churchill. Et vous apprenez qu’une de vos proches amies à été arrêté par les rebels français et est entrain de se faire interroger pour suspicion d’être une sympathisante nazi. Que feriez-vous ? Ordonnez vous de la libérer, malgré le fait qu’elle collabore probablement avec votre ennemi juré ? eh bien oui. Churchill ordonne la libération de Chanel. Celle-ci, pourtant agent de l’Abwehr, est libérée de l’emprise de la FFI par Churchill. Sur le conseil du duc de Westminster, elle va quitter au plus vite la France. Quelques heures à peine après avoir reçu ce message, Coco Chanel était en route pour la Suisse.
Conclusion
Loin de la jeune femme submergée par l’amour et entrainé par des amants malveillant vers le nazisme dont elle ne pouvait s’extirper, Gabrielle Bonheur dite Coco Chanel était une opportuniste prête à tout pour se sauver, elle et sa famille. Le nazisme n’a été pour elle ni un amour, ni un ennemi. Elle s’alliait avec le vainqueur. Lorsque les nazis étaient en bonne posture, elle était leur alliée, et dès qu’ils ne servaient plus ses intérêts, elle s’en débarrassait. Tout, jusqu’à son antisémitisme était des armes pour assurer sa domination. Cependant, que ce soit par conviction ou intérêt, certaines choses restent inéchangeables. Coco a collaboré avec les nazis. Elle dînait avec eux, vivait avec eux, faisait affaire avec eux et était l’amante d’un d’entre eux. Elle est allée jusqu’a devenir agent nazi.
Maintenant que vous savez tout ça, le sac Timeless de chez Chanel semble moins glorieux non?
Se donner les moyens de vivre selon ses valeurs…. certes, mais tout dépend des valeurs que l’on a, bien sûr. C’est l’arrivisme pour certains, l’humanisme pour d’autres.