Une étude récente publiée dans le journal spécialisé Scientific Reports a mis en lumière un phénomène surprenant : les crustacés de la mer Baltique, dont les huîtres, les moules et les palourdes, contribuent à hauteur de 10 % aux émissions de gaz à effet de serre de cette région nord-européenne. Cette découverte soulève des questions importantes sur l’impact écologique de l’agriculture marine et terrestre dans la région.
L’étude révèle que les crustacés produisent du méthane et du protoxyde d’azote, des gaz à effet de serre, qui contribuent au réchauffement climatique. Bien que ces émissions soient relativement modestes en comparaison avec d’autres sources, comme les émissions de dioxyde de carbone des véhicules, le méthane a un potentiel de réchauffement beaucoup plus élevé et persiste dans l’atmosphère pendant près de deux siècles.
Stefano Bonaglia, directeur de l’étude, souligne que ce phénomène n’est pas nouveau dans l’écosystème marin, mais que c’est l’élevage intensif de ces crustacés, combiné à la pollution, qui aggrave la situation. Les fermes ostréicoles et les pratiques agricoles sur la terre ferme contribuent à la pollution des eaux de la Baltique, favorisant la prolifération d’algues et de bactéries qui produisent également des gaz à effet de serre.
Cependant, il convient de noter que la Baltique ne représente qu’une fraction minime de la surface des océans de la planète, et les conclusions de cette étude ne peuvent pas nécessairement être généralisées à d’autres régions marines. Par exemple, l’océan Atlantique ne semble pas produire autant de méthane, en partie en raison des courants océaniques qui agissent comme des filtres naturels.
Bien que cette recherche mette en lumière l’importance de contrôler les pratiques agricoles et aquacoles pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, elle souligne également le besoin de plus d’études pour comprendre pleinement l’impact de ces activités sur les écosystèmes marins et le climat global.
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