Les assureurs font retentir leur mécontentement croissant face aux défis posés par l’assurance des véhicules électriques. Cette inquiétude grandissante se manifeste par des menaces de hausse des primes d’assurance ou même de refus d’assurer certains modèles. Les constructeurs sont sommés de prendre des mesures pour améliorer la réparabilité de leurs véhicules, un aspect qui semble avoir été négligé jusqu’à présent.
Depuis quelques mois, les assureurs lancent des signaux d’alerte à l’échelle internationale concernant divers problèmes : batteries, réparabilité des éléments de carrosserie et difficultés d’approvisionnement en pièces détachées. Bien que ces problèmes restent en grande partie invisibles pour les clients, ils commencent à peser lourdement sur les compagnies d’assurance, notamment en France, avec des délais de réparation prolongés et des coûts de main-d’œuvre en augmentation.
Les règles imposées par les constructeurs, notamment en cas de déclenchement de l’airbag, posent également des défis majeurs. Certains constructeurs exigent le remplacement intégral de la batterie après un choc, même si celle-ci n’a subi aucun dommage. Cette politique, bien qu’elle puisse rassurer les clients quant à leur sécurité, représente une perte financière pour les assureurs et soulève des préoccupations environnementales.
Les coûts élevés des réparations de carrosserie et les délais d’attente pour les pièces et la main-d’œuvre contribuent également à alourdir la charge financière des assureurs. Même en excluant les modèles de Tesla, dont les réparations sont réputées coûteuses, les primes d’assurance peinent à couvrir les dommages, non seulement pour les véhicules électriques mais aussi pour l’ensemble du parc automobile.
Face à ces défis, Tesla a opté pour une solution radicale aux États-Unis en lançant sa propre assurance. Cependant, cette initiative n’a pas toujours atteint ses objectifs, mettant en lumière les difficultés financières liées à la gestion des risques dans le secteur de l’assurance. Bien que d’autres constructeurs puissent être tentés de suivre cette voie, les obstacles financiers et réglementaires rendent cette option peu attrayante.
Le cas des modèles chinois au Royaume-Uni illustre également les défis auxquels sont confrontés les assureurs. Les pénuries de pièces et le manque d’assistance technique des constructeurs chinois compliquent les réparations, entraînant des coûts plus élevés et parfois même l’impossibilité de réparer certains véhicules. Cette situation ne touche pas seulement les nouveaux venus sur le marché automobile mais aussi des marques bien établies, telles que BYD, ORA et MG.
En conclusion, la grogne croissante des assureurs met en lumière les défis croissants liés à l’assurance des véhicules électriques. Pour assurer la viabilité à long terme de ces véhicules sur le marché de l’assurance, il est impératif que les constructeurs prennent des mesures pour améliorer la réparabilité de leurs véhicules et garantir l’approvisionnement en pièces détachées.
Sources
Merci à Marc, Mickaël, Olivier, Dino, Cedric, Fady, Zouhaïr, Etienne, Muscles Builders, Charles et Georges pour ces articles:
