La tendance semble irrévocable : les voitures électriques, une fois porteuses d’une promesse d’avenir radieux pour l’industrie automobile européenne, connaissent une chute vertigineuse dans de nombreux marchés clés du continent. Les déclarations récentes de Thierry Piéton, directeur financier de Renault, soulignent cette réalité amère : les ventes de véhicules électriques peinent à suivre le rythme effréné de leurs homologues hybrides, qui, eux, se taillent une part de marché croissante.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : en Allemagne, en Norvège, en Suède, et même en Italie, les immatriculations de voitures électriques neuves sont en déclin. Même un géant de l’automobile comme Renault ne peut échapper à cette tendance, ne vendant que 10,5 % de ses véhicules en électrique, tandis que les motorisations hybrides représentent déjà 36,5 % de ses ventes en Europe.
Cette dégringolade est particulièrement frappante en Allemagne, où l’arrêt des subventions gouvernementales a entraîné une chute spectaculaire de 29 % des immatriculations de véhicules électriques en mars 2024. Des scénarios similaires se déroulent dans d’autres pays, avec des baisses de 48 % en Norvège, 33 % en Suède, et 34 % en Italie, où les politiques publiques tardent à favoriser l’électrification du parc automobile.
Dans ce contexte, ce sont les hybrides qui semblent remporter la mise, affichant une croissance à deux chiffres dans plusieurs pays européens. La montée en puissance de l’offre, notamment chez des constructeurs comme Renault et Stellantis, ainsi que les avantages environnementaux tangibles de ces véhicules, contribuent à leur succès. Avec des émissions de gaz à effet de serre nettement réduites par rapport aux modèles essence, les hybrides offrent une alternative attrayante pour les consommateurs soucieux de l’impact écologique de leur véhicule.
Par ailleurs, les hybrides rechargeables, bien que prometteurs, sont freinés par des surcoûts significatifs et des contraintes liées à leur autonomie limitée en mode électrique. Les récentes coupures des aides gouvernementales en France ont encore accentué cette tendance, avec une baisse de 6,5 % des immatriculations en mars dernier.
Face à ces réalités, les constructeurs automobiles européens sont contraints de revoir leurs stratégies. Mercedes-Benz, initialement ambitieux dans son projet de devenir une marque entièrement électrique d’ici 2030, a dû faire marche arrière, visant désormais une électrification partielle de sa gamme. De même, Stellantis adapte ses plans, intégrant des versions hybrides à certains modèles jugés décevants en version électrique.
Cependant, cette déconvenue des voitures électriques en Europe ne signifie pas la fin de l’électrification. Les récentes propositions visant à interdire la vente de véhicules neufs non électriques d’ici 2035 illustrent l’engagement continu en faveur de la transition énergétique. Cependant, ces objectifs ambitieux se heurtent à des obstacles considérables, notamment en termes d’acceptabilité sociale et de capacité industrielle, comme le souligne la Cour des comptes européenne.
En conclusion, la grande dégringolade des voitures électriques en Europe révèle les défis majeurs auxquels est confrontée l’industrie automobile dans sa transition vers une mobilité plus propre. Alors que les hybrides semblent prendre la tête de la course, l’avenir de l’électrification dépendra de la capacité des acteurs du secteur à relever ces défis et à répondre aux attentes changeantes des consommateurs et des régulateurs.
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Merci à Pascal et Dominique pour cet article:
Il me semble que le Monsieur avec son chapeau de cow-boy il s’électrifie… Dans un premier temps, je lui conseille de lire un de mes deux bouquins sur le stress (for you, special price my friend et une version PDF gratuite si tu veux pour te remercier pour tout ce bon sens partagé !).
Bien le bonjour de Belgique !
2ème commentaire… Se pourrait-il que l’objectif ait été de priver bokou de gens de leur véhicule/liberté ? La méchanceté psychopathique serait-elle aux commandes cachées tandis que la majorité des mougeons (moutons/pigeons) n’arrive pas à imaginer qu’on/con puisse les entuber en leur faisant payer la vaseline ? D’atres choses se déroulent dans la planète qui rendent cette hypothèse possible. 😉